Editos 2019


Edito du 31 août 2019

Merci

(Si 3, 17-18.20.28-29 ; Ps 67 ; Hb 12, 18-19.22-24a ; Lc 14, 1a.7-14)

 

(…) Chacun peut estimer tel autre heureux; pour moi, celui qui l'est vraiment, n'est point l'ambitieux en quête des honneurs du palais, mais celui qui choisit de vivre humble et pauvre dans un ermitage, qui aime s'appliquer à méditer sagement en paix, dans le repos 1, qui désire ardemment demeurer assis solitaire dans le silence (cf. Lam 3,28). De fait, briller dans les honneurs, être élevé en dignité, est chose à mon avis peu tranquille, exposée aux périls, sujette aux soucis, dangereuse pour beaucoup, sûre pour personne. Joyeuse en ses débuts, trouble en son cours, triste en son terme. Favorisant les indignes, s'indignant contre les bons, elle se joue généralement des uns et des autres et, tout en faisant nombre de malheureux, elle ne donne à personne satisfaction ou bonheur. (…)

  

Lettre de Guigue 1er à un ami sur la vie solitaire


Edito du 25 août 2019

Luttez pour entrer par la porte étroite

Is 66, 18-21 ; Ps 116 ; Hb 12, 5-7.11-13 ; Lc 13, 22-30

 

La Parole de Dieu exhorte à demeurer ouvert pour profiter soi-même de la porte ouverte. Voici un appel du Christ à repérer nos propres enclosures et nos façons de corseter le monde, Dieu et soi. L’enfant de Bethléem naît à l’extérieur à cause des portes fermées de la salle commune mais le Ressuscité brise les portes de l’Hadès. Et comme le Seigneur se sert avec nous de notre propre mesure (Cf. Mc 4, 24) il se peut que nous pâtissions à notre tour de portes fermées ici bas sur la terre comme au Ciel.

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 18 août 2019

« S’enfoncer dans la boue et brûler d’amour »

Jr 38, 4-6.8-10 ; Ps 39(40) ; Hb 12, 1-4 ; Lc 12, 49-53

 

L’Écriture proposée à notre méditation porte toute les saletés de notre monde : divisions et boue sont au programme. L’amour de Dieu brûlant comme un feu est mis en contraste avec la cruauté dont sont capables les hommes. Et Jésus fraie un passage lumineux au milieu de cette fange. L’amour n’est pas une alternative à la boue comme le bien le serait face au mal. Mais les deux vont ensemble et nous pouvons « vaincre le mal par le bien » (Rm 12, 21). C’est pourquoi il nous faut tenir bon dans ce combat qui doit être mené jusqu’à la victoire.

 

 + P. Guillaume LANGLOIS


Edito de l'Assomption

« Marie tu es la porte du Roi Très Haut »

Ap 11, 19a ; 12, 1-6.10 ab ; Ps 44 (45) ; 1 Co 15, 20-27a ; Lc 1, 39-56

 

 

La Vierge Marie est patronne de la France depuis 1922 et le 15 août est fête nationale dès 1638. Il y a plus de 2900 lieux de dévotion mariale actifs sur notre territoire national. L’humble servante a encore beaucoup à nous dire comme elle le fit à sa cousine. Que tressaillent d’allégresse nos entrailles tandis qu’est troublée l’espérance de la veille église de France car, par Marie, les portes du ciel s’ouvrent ! Par son oui nous savons que nous sommes enfantés en Dieu. Que notre Église quitte sa robe de tristesse. Que nos cœurs se remettent à leur travail de conversion. Que nos vies à nouveau témoignent de la dignité de nos corps. Belle fête de l’Assomption de la Vierge-Marie.

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 11 août 2019

« Voici le moment favorable »

Sg 18, 6-9 ; Ps 32 ; Hb 11, 1-2.9-19 ; Lc 12, 32-48

 

 

Le temps des hommes et le temps de Dieu ne sont pas synchrones. Il paraît que le premier s’accélère tandis que le second se perd dans les sables. Avant l’invention des horloges le premier était bien plus coordonné au second. Mais en réalité le temps de Dieu n’est pas perdu. Il ne peut que faire irruption avec violence dans le temps des hommes puisqu’il n’est pas attendu. À moins de s’y préparer. En effet, le temps de Dieu est un état d’attente semblable à celui d’une préparation à un départ et qu’au moment non calculé (le moment « favorable ») le Seigneur vient à notre rencontre.    

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 4 août 2019

« Recherchez les réalités du ciel. »

Qo 1, 2 ; 2, 4-23 ; Ps 89 ; Col 3, 1-5.9-11 ; Lc 12, 13-21

 

La cupidité en opposition au détachement ainsi que l’avoir opposé à l’être forment la trame de la Parole de Dieu de ce dimanche. Pétris par notre culture du moment, on pourrait aussi transposer en opposant le « pour soi » au « pour Dieu ». À travers ces oppositions recueillons la perle de ce dimanche : l’amour du Christ est notre trésor, c’est-à-dire que la richesse infinie de Dieu en Christ consiste en son don d’amour et son dépouillement de soi pour nous. Mettons au travail notre vie pour qu’elle se laisse approcher par cet amour.

  

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 28 juillet 2019

« Demandez, il vous sera donné. »

Gn 18, 20-32 ; Ps 137 ; Col 2, 12-14 ; Lc 11, 1-13

 

Tout concourt à rendre notre prière désespérée ou impossible. Et pourtant, la prière est l’acte le plus simple et le plus nécessaire qui soit. Jésus-Christ lève tous les obstacles entre nous et le Seigneur et rend possible une prière qui ressemble à celle d’un ami à son ami. Jésus le Christ nous rétablit comme partenaire d’une alliance où le Seigneur donne abondamment ce qui lui est meilleur à quiconque le désire et le demande : son Saint-Esprit.

 

 + P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 21 juillet 2019

« Le mystère tenu caché manifesté maintenant »

Gn 18, 1-10a ; Ps 14 ; Col 1, 24-28 ; Lc 10, 38-42

 

Un épisode simple où les deux sœurs Marthe et Marie permettent à Jésus d’introduire à la science de l’unique nécessaire : l’écoute de la Parole. Il n’est pas dit par Jésus que cette écoute est exclusive. Elle est primordiale. Nous voilà personnellement replacés face à cet unique nécessaire. Toute action doit suivre l’écoute de l’unique Parole. Marie – sœur de Marthe – qui choisit l’unique nécessaire oindra les pieds de Jésus en vue de sa sépulture. Il la justifiera. C’est un modèle pour toute l’Église.

 

+ P. Guillaume LANGLOIS 


Edito du 14 juillet 2019

« Tout réconcilier par Lui… »

Dt 30, 10-14; Ps 18, Col 1, 15-20; Lc 10, 25-37
 

Celui qui est remué aux entrailles, qui s’approche, bande les blessures, y verse de l’huile et du vin et qui monte le blessé sur sa propre monture jusqu’à l’auberge la plus proche… c’est le Christ lui-même. Dans cette parabole Il lui est donné le nom de Samaritain. Entendons par-là qu’il est un étranger et qu’il fait mystère. Le blessé c’est nous. Qui ne serait reconnaissant envers quiconque lui vient en aide par un engagement si surabondant à la manière du Samaritain ? Qu’importe si ce qu’il est fait mystère. Il m’appelle à aimer de tout mon cœur. Bienheureux disciple qui aime de tout son cœur.

 

 + P. Guillaume LANGLOIS 


Edito du 7 juillet 2019

« Rien ne pourra vous faire tort … »

Is 66, 10-14; Ps 65(66), Ga 6, 14-18; Lc 10, 1-12.17-20

 

Envoyés comme des agneaux au milieu des loups revient à s’identifier à l’Agneau de Dieu envoyé par le Père pour vivre sa mission de salut au milieu du monde. Pour quiconque vit son baptême, sa vie est comme une mission dont le succès – assuré – ne dépend que de l’Agneau immolé sur la croix : le mondain en lui est rendu inoffensif, le monde apparemment victorieux est lui aussi rendu inoffensif. Cette puissance est joliment figurée par le prophète Isaïe avec l’image du lait qui coule des mamelles de la mère nourricière, Jérusalem, qu’est pour nous l’Église.

  

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 30 juin 2019

Suivre Jésus

1R19, 16b.19-21; Ps 15 ; Ga 5, 1-13.18; Lc 9, 51-62

 

Avec les exemples d’Élie, d’Élisée et de Jésus, toute la radicalité de la réponse à l’appel du Seigneur à le suivre apparaît avec force. Notre baptême nous à mis en route un jour et nous l’avons renouvelé à plusieurs reprises lors d’étapes de notre vie chrétienne. À chaque fois nous ré-accordons notre volonté et notre liberté à ce Dieu qui nous fait signe par sa propre liberté à s’offrir d’amour pour nous. Répondre et avancer avec Lui représente un vrai travail qui mobilise tout nous-mêmes. Courage.

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 23 juin 2019

« Il lève le regard au ciel … »

Gn 14, 18-20; Ps 109(110), 1Co 11, 23-26; Lc 9, 11b-17

 

Ce deuxième dimanche après la Pentecôte nous célébrons la solennité du Saint Sacrement du corps et du sang de Jésus. Elle nous ramène à la centralité de l’Eucharistie dans la vie de l’Église et du monde. Par l’Esprit-Saint, contemplons surtout la prodigalité du Père pour le Fils à travers ces pains qui, à leur tour, montrent le don total du Fils au monde. Si, une fois encore, nous pouvons renouveler notre relation à la messe grâce à cette fête nous n’en serons que mieux car ce Saint Sacrement est avant-tout une prodigieuse effusion du don divin d’amour pour des cœurs qui en sont affamés.

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 16 juin 2019

« Vers la vérité tout entière … »

Pr 8, 22-31; Ps 8, Rm 5, 1-5; Jn 16, 12-15

 

Ce dimanche qui suit la Pentecôte nous célébrons la solennité de la Sainte-Trinité. Du point de vue de la vérité de la foi, nous réaffirmons ce que les six premiers siècles du christianisme ont contribué à éclaircir du dogme à partir des Écritures en contexte d’expansion de l’Église. Du point de vue de la vie spirituelle nous prolongeons la Pentecôte en affirmant qu’il n’y a pas d’épuisement de la source divine – jamais – . Si nous éprouvons de la souffrance, nous croyons qu’au lieu de nous éloigner de Dieu, nous nous en rapprochons. C’est une certitude de foi que l’Esprit d’amour dépose en nos cœurs.

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 9 juin 2019

« Je ne vous laisserai pas orphelins … »

Ac 2, 1-11; Ps 103 (104), Rm 8, 8-17; Jn 14, 15-16.23b-26

 

Jésus nous l’a promis et de sa venue l’Église en fait mémoire. C’st l’Esprit Saint.

Il est la personne divine la plus mystérieuse. Il se manifeste sous des formes multiples et il est toujours l’interprète de Jésus en nous. Il nous introduit dans la vie divine en se communiquant à nous.

Un auteur écrivait : « Le trait distinctif de l’Esprit divin est qu’il ne fait pas de nous des hommes spirituels orgueilleux. » Un autre : « Demandez l’Esprit-Saint souvent avec l’intention de le recevoir. » Belle solennité de Pentecôte !

  

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 2 juin 2019

Passage

Ac 7, 55-60; Ps 96 (97); Ap 22, 12-14.16-17.20; Jn 17, 20-26

 

Nous attendons le don de l’Esprit Saint. Nous sommes en attente… ou de passage.

En effet, du passage de Jésus à son Père dans l’Évangile au passage d’Étienne au Seigneur lors de son martyr (1ère lecture), toute l’Église reconnaît en cette veille de Pentecôte qu’elle est aussi de passage sur cette terre (2ème lecture).

L’Esprit-Saint, en nous et par nous parfait ce lien précieux entre ciel et terre, scellé par Jésus. Il ne cessera pas de le faire jusqu’à la fin des temps.

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du jeudi de l'Ascension, 30 mai 2019

Les princes de la terre sont à Dieu qui s’élève au-dessus de tous

Ac 1, 1-11; Ps 46 (47); Hb 9, 24-28 ; 10, 19-23; Lc 24, 46-53

 

Après l’Ascension de Jésus, les Apôtres demeurent à Jérusalem dans le Temple. Comme eux, nous entrons dans une retraite jusqu’à ce que vienne le don de l’Esprit-Saint. C’est désormais à l’Esprit-Saint que les Apôtres devront une obéissance constante tout en demeurant fidèles à ce qu’ils ont vu et entendu tout au long de la vie publique de leur Seigneur. Partout où ils seront ensuite, ils seront des « témoins », c’est-à-dire rendront présente la vérité de Jésus. La garantie ultime de leur témoignage est dans toute chair reconnaissant qu’elle est lavé de son péché.

  

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 26 mai 2019

Célébration de la première des communions

Ac 15, 1-2.22-29; Ps 66 (67); Ap 21, 10-14.22-23; Jn 14, 23-29

 

Après l’évocation du Berger, puis celle du Maître, ce dimanche nous offre une troisième déclinaison de la Résurrection : la Parole. La Parole de Jésus gardée dans le cœur constitue la présence véridique du Père qui en est l’auteur.

Les enfants qui sont en deuxième année de catéchèse vont communier pour la première fois au Corps du Christ. Ils manifestent ainsi leur amour pour Jésus. Qu’ils découvrent chemin faisant combien cet amour peut les attacher à Lui en gardant la Parole et en la mettant en pratique.

 

 + P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 19 mai 2019

« Je vous donne un commandement neuf »

Ac 14, 21b-27; Ps 144 (145) ; Ap 21, 1-5a; Jn 13, 31-33a.34-35

 

La semaine dernière nous découvrions que la bonté infinie de Dieu avec l’image du Bon Berger est une déclinaison de la Résurrection de Jésus. Cette semaine, nous en accueillons une seconde déclinaison : l’amour entre les frères à travers l’image de la demeure et de la cité sainte. Jésus annonce que son ascension auprès du Père est proche. C’est pourquoi le commandement neuf de l’amour entre les frères est légué comme un testament aux disciples. Il reste à vérifier la qualité de cet amour. S’il fait signe, c’est qu’il est bon.

 

 + P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 12 mai 2019

« Je leur donne la vie éternelle »

Ac 13, 14.43-52; Ps 99 (100); Ap 7, 9.14b-17; Jn 10, 27-30

 

À l’invitation du Pape François nous vivons la 56ème journée de prière mondiale pour les vocations sur le thème du « courage » et du « risque ». Nous avons le bonheur d’accueillir sœur Aurélie Allouchery de la congrégation des sœurs de Notre-Dame de Bon Secours de Troyes l’espace d’une demi-journée. Elle est porteuse d’un beau témoignage pour nous. La vie éternelle est promise à ceux qui ont le courage de se risquer avec – et – pour – le Christ. Les brebis abritées dans l’unité du Père et du Fils ne peuvent être arrachées par aucune puissance – pas-même la mort. Prions pour que naisse ce goût dans le cœur de nombreux baptisés et pour que naissent des vocations à faire connaître et suivre l’Unique Bon Berger.

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 5 mai 2019

« T’emmener là où tu ne voudrais pas aller »

Ac 5, 27b-32.40b-41; Ps 29 (30); Ap 5, 11-14; Jn 21, 1-19

 

L’Évangile de ce troisième dimanche de Pâques nous donne à voir Simon-Pierre qui reçoit du Bon Pasteur la charge de faire paître les brebis. Jésus donne à Pierre de vivre son nouveau ministère de la même façon qu’il l’a vécu lui-même. Les successeurs de Pierre sont dans cette même logique : plus ils assument authentiquement leur ministère, plus le poids de la croix de Jésus se fait lourdement sentir sur leurs épaules. Lorsque nous prions pour le pape à chaque messe, nous affirmons notre communion avec lui et notre besoin que sa foi ne faiblisse pas. Des paroissiens étaient à Rome cette semaine quelques jours et ils ont prié sur le tombeau de Pierre pour notre communauté paroissiale.

  

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 28 avril 2019

« Moi, je suis le Premier et le Dernier, le Vivant »

Ac 5, 12-16 ; Ps 117 (118) ; Ap 1, 9-11a.12-13.17-19 ; Jn 20, 19-31

 

Ne faisons pas de la mort un mauvais souvenir définitivement dépassé. Il est vrai que la Résurrection de Jésus nous accorde un répit salutaire. Mais les événements du monde (ex : Sri Lanka) ou notre propre santé nous rappellent que la mort demeure. Or, nous croyons que le Seigneur possède la mort dans sa puissance vivante. Elle ne limite plus sa vie. Mais il l’intègre dans son pouvoir de vie. Pour preuve, le Seigneur permet au croyant d’être éclairé au milieu des forces ténébreuses et de son péché pour mieux les traverser et en être guéri.

  

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 21 avril 2019

« Alors elles se rappelèrent ses paroles »

 

Incompréhension, stupéfaction, consternation, incrédulité, tristesse... Autant de substentifs qui décrivent les sentiments des proches de Jésus à la fois à sa mort mais aussi devant son tombeau vide. Nous n’exagerons rien si nous les rapprochons de ce que ressentirent les témoins de l’incendie de Notre-Dame de Paris. Or, c’est à cet instant que tout commence. Quelques-unes (des femmes) se rappellent des paroles de Jésus et rapportent ce qu’elles ont vu. L’étonnement cède sa place à la réflexion. De là, un chemin conduit plus loin, jusqu’à la foi, quand le Seigneur donne la grâce d’être vu et adoré avec les yeux de l’Esprit. Il n’y a alors plus qu’à bâtir (ou reconstruire). Belles fêtes de la Résurrection.

  

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 14 avril 2019

Écoute, il t’appelle avec Lui à Jérusalem

Lc 19, 28-40 ; Is 50, 4-7; Ps 21 (22); Ph 2, 6-11; Lc 22, 14 – 23, 56

 

Entrons dans cette Grande Semaine aux acclamations de « Béni soit celui qui vient, le roi, au nom du Seigneur ». Suivons-le au plus près prompts à nous laisser sauver. La Passion de Jésus n’est pas un mythe. Elle illustre ce qui se produit depuis toujours dans notre monde : Dieu est battu et on crache sur Lui. Il s’abaisse pour nous afin de prendre nos ordures sur Lui.

  

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 7 avril 2019

Écoute, il t’appelle avec Lui à la vie

Ez 37, 12b-14; Ps 129 (130); Rm 8, 8-11; Jn 11, 1-45

 

Qui oserait choisir la mort comme signe et symbole ? Jésus ! Après l’eau, la vue, voici la mort. Ce cinquième dimanche de Carême nous fait entendre la longue rencontre entre Jésus et la mort à travers son ami Lazare et ses deux sœurs endeuillées. C’est le dernier signe – manifestation de sa divinité – que Jésus accompli avant sa passion et il est l’occasion de son arrestation. Nous voici proche de la Semaine Sainte.

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 31 mars 2019

Écoute, il t’appelle avec Lui à la lumière

1S 16, 1b.6-7.10-13a; Ps 22 (23); Ep 5, 8-14; Jn 9, 1-41

 

Après la Samaritaine et l’eau figure de la grâce et de l’adoration, voici l’aveugle de naissance qui accède à la vue. Ce dimanche, 2ème scrutin et dimanche de la joie – à la mi-carême – la vue est figure de la vérité de la foi. Cet homme qui n’a rien demandé et à qui Jésus n’a rien demandé non plus devient le prototype du parfait croyant : reconnaissant qu’il doit tout au Seigneur il est gracieusement transformé en un être neuf.

  

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 24 mars 2019

Écoute, il t’appelle avec Lui à la source

Ex 17, 3-7; Ps 94 (95); Rm 5, 1-2.5-8; Jn 4, 5-42

 

Ce dimanche, la source est une figure de la grâce : la prévenance toute gratuite de Dieu pour son peuple précheur. Cette grâce frappe trois fois à la porte du cœur de cette femme de Samarie. Une première fois sans que la femme comprenne. Une seconde fois, la femme est passée au niveau de la foi de Jésus mais sans s’y engager. Une troisième fois, la femme arrive à la foi en Jésus et s’ouvre à l’adoration. Trois fois pour dire la patience du Seigneur dans toute vie mais aussi sa progressivité. Trois fois pour avertir les catéchumènes qu’ils approchent du jour de leur baptême.

 

 + P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 17 mars 2019

Écoute, il t’appelle avec Lui sur la montagne

Gn 15, 5-12.17-18; Ps 26 (27); Ph 3, 17 – 4, 1; Lc 9, 28-36

  

Souvenons-nous que le désert des Tentations dimanche dernier apprit à Jésus à être fidèle à son Père. Aujourd’hui, c’est le Père qui est fidèle à Jésus. L’Alliance avec Abraham et la Transfiguration du Seigneur sur la Montagne nous enseignent la parole tenue du Père. À notre tour, en lieu et place d’Abraham ou des disciples, nous pouvons anticiper la Croix de Jésus et croire de tout notre cœur que le Père tiendra parole même au creux du tourment et de la mort car Dieu est là malgré tout. Le Père ne nous abandonnera pas comme il n’abandonna finalement pas son Fils.

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 10 mars 2019

Écoute, il t’appelle avec Lui au désert

Dt 26, 4-10; Ps 90 (91); Rm 10, 8-13; Lc 4, 1-13

 

Les trois réponses de Jésus aux trois tentations du diable dans le désert ne sont pas des versets de l’écriture appris par cœur mais des réponses amèrement conquises. Jésus ne fait pas « semblant » d’être tenté. Sa réponse n’en a que plus de valeur. C’est une véritable confession de foi. Comme il est prescrit d’en faire une au moment de l’offrande à l’autel dans le livre du Deutéronome. La valeur du Seigneur dans nos vies est éprouvée. Chacun est renvoyé à lui-même au désert de l’épreuve de sa foi. Que ne ferions-nous pas par amour !

  

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du mercredi des Cendres (6 mars 2019)

« Le voici maintenant le moment favorable…»

Jl 2, 12-18; Ps 50 (51) ; 2 Co 5, 20 – 6, 2; Mt 6, 1-6.16-18

 

Nous entrons dans le Carême, moment favorable pour reconnaître le péché qui habite notre cœur. Le pape François dit à nouveau combien le péché consiste à se laisser aller à nos désirs incontrôlés tout en manquant d’espérance comme si Dieu n’avait pas déposé sa propre loi d’amour dans nos cœurs. C’est vivre et agir contre notre nature. Pour être lucide sur la puissance du péché et s’en distancier, en plus de le confesser, pendant ces quarante jours d’entrainement personnel et communautaire nous est proposé : le jeûne, le partage et la prière. À nouveau nous apprendrons Dieu nous appeler. C’est pourquoi, chacun de nos dimanches sera placé sous la devise : « Écoute, Il t’appelle ! » Saint et joyeux Carême.

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 3 mars 2019

« Menus copeaux dans l’œil… »

Si 27, 4-7; Ps 91 (92); 1 Co 15, 54-58; Lc 6, 39-45

 

La paille et la poutre, enseignement célèbre de Jésus, nous ramène quelques années auparavant dans l’atelier de menuiserie de Joseph. Des pièces de bois de toute sorte, un établi et des menus copeaux. Ceux-ci dans l’œil, c’est embêtant. L’intervention d’un frère pour aider à en extraire de l’œil, c’est précieux. Quant à la poutre… Dans l’enseignement de Jésus est visée la portée des paroles prononcées et la qualité de l’écoute des oreilles qui les reçoivent. Bouche et oreille sont reliées au cœur. Il en faut deux… des cœurs. De celui qui parle et de celui qui écoute. En revanche, il y a un seul Dieu.

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 24 février 2019

« Au contraire…»

1 S 26, 2.7-9.12-13.22-23; Ps 102 (103); 1 Co 15, 45-49; Lc 6, 27-38

 

La parole de Jésus est d’une puissance extraordinaire. Après l’avoir contemplé s’insérant progressivement dans l’histoire, voici que, depuis dimanche dernier, son programme apparaît plus clairement. Jésus nous fait pénétrer dans notre demeure. Il nous arrache du monde glauque ou pataugent tous ceux qui dépendent du regard d’autrui (regard menaçant ou réconfortant). Dans ce monde, malheureusement, leur justice est à l’aune de ce regard. Au contraire, la demeure qui est faite pour nous, où nous nous trouverons bien, c’est le Royaume du Père où seul compte son regard bienveillant et miséricordieux.

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 17 février 2019

« Maintenant…»

Jr 17, 5-8; Ps 1; 1 Co 15, 12.16-20; Lc 6, 17.20-26

 

Et voici les « béatitudes » chez Saint Luc. Ayons clairement à l’esprit que Jésus s’adresse à nous aujourd’hui sans qu’il soit besoin de transposer son discours. Rappelons-nous que la condition présente du chrétien n’édulcore pas la réalité de la croix au quotidien. Une vie sans la croix au quotidien devrait nous inquiéter quant à la trajectoire finalement poursuivie. Saint Luc dénonce la richesse comme la principale cause de la disparition de la croix dans notre vie chrétienne. À cause de la richesse et sans la croix : - nous ne voyons plus notre intérêt véritable, - nous sommes enfermés sur nous-mêmes, - nous sommes aliénés par une idole. Mais Saint Luc rajoute l’opinion comme autre cause de la disparition de la croix dans notre vie chrétienne. L’opinion favorable des autres, surtout recherchée pour elle-même, anesthésie tout autant que les richesses.

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 10 février 2019

« Me voici : envoie-moi ! »

Is 6, 1-2a.3-8; Ps 137 (138) ; 1 Co 15, 1-11; Lc 5, 1-11

 

Avec Isaïe, Simon-Pierre et Paul nous rejoignons Jérémie lu la semaine dernière. Avons-nous conscience que ces textes décrivent les vocations de ces grandes figures et peuvent (ré-)interroger notre propre vocation : d’abord notre capacité à écouter vraiment dans le silence et la solitude une voix qui vient de plus loin de nous ? Ensuite, le rôle que chacun tient – parfois malgré lui – de figure d’identification. Nous sommes exposés au regard des enfants et petits-enfants, des neveux-nièces, voisins, pratiquants de passage dans notre église : sommes-nous des images incomparables, inimaginables et uniques invitant autrui à ce qu’il a d’incomparable, inimaginable et unique ou bien sommes-nous des images vides, aliénantes, sans lendemain ?

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 3 février 2019

« Moi, je fais de toi aujourd’hui une ville fortifiée »

Jr 1, 4-5.17-19; Ps 70 (71); 1 Co 12, 31 – 13, 13; Lc 4, 21-30 ou Lc 2, 22-32

 

Contemplons Jésus offert à son Père. Avant l’heure, le prophète Jérémie en est un exemple. Avec la fête de la Présentation de samedi nous le voyons dans l’accomplissement de l’acte rituel du quarantième jour après la naissance d’un nouveau-né. Nous aussi, notre baptême nous consacre au Seigneur. Nous rendons grâce pour les hommes et les femmes qui consacrent leur vie au Seigneur de manière particulière comme par exemple les religieuses de Clairvaux et de Bar-sur-Aube mais aussi nos deux diacres permanents. Cette relation exclusive du fils offert au Père est réitérée dans la synagogue de Nazareth. C’est une offrande à Celui qui est digne de confiance et qui nous fait confiance. À l’inverse, le Seigneur abandonne ceux qui n’ont pas confiance en Lui.

 

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 27 janvier 2019

« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre »

Ne 8, 2-4a.5-6.8-10; Ps 18 (19) ; 1 Co 12, 12-30; Lc 1, 1-4 ; 4, 14-21

 

Le verbe coïncider et ses synonymes (comme par exemple : s’accorder ou coexister) est sans doute celui qui convient le mieux pour résumer au mieux la puissance de l’Esprit-Saint à l’œuvre dans l’Écriture proposée en ce 3ème dimanche. Le Catéchisme de l’Église Catholique rappelle (n°113) que « selon un adage des Pères, la Sainte Écriture se lit bien plus dans le cœur de l’Église que dans les moyens matériels de son expression. » Nous y sommes ! Nos assemblées et notre prière personnelle ambitionnent de rejoindre le cœur de l’Église où palpite la sagesse et l’amour de Dieu-Trinité. À nous de vouloir faire coïncider notre propre cœur avec celui de l’Église.

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 20 janvier 2019

«Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant.»

Is 62, 1-5; Ps 95 (96); 1 Co 12, 4-11; Jn 2, 1-11

 

C’est un texte d’Évangile magnifique que l’on peut regretter de ne pas lire plus souvent : les Noces de Cana. C’est le premier signe que Jésus fait dans sa vie publique. C’est le premier que le temps ordinaire nous donne de contempler. Nuptialité, noces, époux… Des mots qui ruissellent d’amitié, d’amour humain et de joie pour une alliance scellée en Jésus. Il renvoie également aux derniers signes qu’Il accomplira : son dernier repas avec la bénédiction et le partage du pain et du vin et sa mort en croix. Jésus est le vin nouveau de la noce attendu et désormais reçu grâce au don de son amour.

  

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 13 janvier 2019

« Le ciel s’ouvrit »

Is 40, 1-5.9-11; Ps 103 (104) ; Tt 2, 11-14 ; 3, 4-7; Lc 3, 15-16.21-22

 

Nous clôturons le cycle de Noël par la fête du baptême de Jésus qui évoque notre propre baptême. Nous sommes nés de Dieu par notre baptême comme Jésus est né du sein de Marie à Noël. Dimanche nous célébrons également la « fête sans frontière ». C’est une initiative locale qui accompagne tous les ans la journée mondiale du migrant et du réfugié désormais décalée au mois de septembre. Quelques mots simples : respect, paix, fraternité, justice, vivre-ensemble traduisent le style de vie du Christ. Il marque de tout temps et en tout lieu par son hospitalité. Que notre baptême produise cette même hospitalité.

 

 + P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 6 janvier 2019

« Voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem »

Is 60, 1-6; Ps 71 (72); Ep 3, 2-3a.5-6; Mt 2, 1-12

 

Saint Matthieu ne livre aucun détail de la naissance de Jésus mais il s’étend sur le souvenir de la venue de trois « mages ». La Tradition chrétienne a toujours vu en eux des représentants des religions environnantes à Israël qui cherchent en l’étoile messianique de David Celui qui sera le roi des nations. Autrement dit, à l’instar des bergers qui figurent les pauvres et les exclus, la venue des bergers nous apprend que les païens ne peuvent découvrir Jésus et l’adorer comme Fils de Dieu sans puiser dans l’espérance messianique juive. Ce que nous faisons en lisant et en priant avec notre Ancien-Testament.

  

+ P. Guillaume LANGLOIS