Editos 2016                                                                                                                                                                                               


Edito du 25 décembre 2016 

« Bien-aimé, la grâce de Dieu s’est manifestée (…) » Tt 2, 11

 

Cette année encore nous fêterons Noël en essayant de poser quelques distances entre les émotions suscitées par - d’une part - le triste spectacle du monde : Syrie, Congo RDC, Berlin, Haïti, Gambie, la fermeture des cristalleries de Bayel, la menace qui plane sur le bassin de Clairvaux et de la Villeneuve-au-Chêne, etc…et la dignité et la liberté de l’homme - d’autre part -. Tel est bien le motif permanent de la fête de la Nativité pour tous les chrétiens. Qu’est-ce à dire ?

Légitimement, adultes, nous ne sommes pas - nous ne pouvons pas - rester tranquilles car notre cœur est sensible. Tant mieux. Le monde n’est pas étranger à notre vie et la foi chrétienne ne peut pas nous en soustraire.

En revanche, l’Esprit Saint et notre foi nous permettent d’exhumer en nous l’empreinte de l’image de Dieu Père en Jésus. C’est ce qui se produit lorsque nous nous réjouissons à la lueur de la crèche de Noël. Jésus nouveau-né est la manifestation de la dignité et de la liberté de l’homme au cœur de la nuit, de nos nuits.

Que ces fêtes de Noël nous dégagent et nous mettent au large pour mieux être enracinés en notre monde et en notre temps. Que nous apprenions à affronter avec responsabilité le spectacle du monde. Par-delà la peur, les larmes et le rejet, apprenons à entendre en Jésus l’appel de Dieu en nos frères.

Je vous souhaite de belles fêtes de Noël. J’assure, au cœur de cette Nuit Sainte, de ma prière chacun des habitants de ce territoire, quel qu’il soit. Je n’omets pas les résidents de l’hôpital et de l’EPAD de Bar-Aube et des maisons de retraites de Bayel et de Soulaines, les détenus de la Maison-Centrale de Clairvaux, les résidents du CADA et de CAO de Bar-sur-Aube ainsi que toutes les personnes isolées et malades chez elles dans chacun des villages de notre territoire.

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito du 18 décembre 2016 

Cette semaine nous pourrons fêter le pardon de Dieu

Ville sur Terre à 10h00 mardi

Bar sur Aube à 18h30 mercredi

Clairvaux (sœurs) à 10h00 jeudi

 

Chaque absolution est, d’une certaine façon, un jubilé du cœur, qui réjouit non seulement le fidèle et l’Église mais surtout Dieu lui-même. Jésus l’a dit : « Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion » (Lc 15,7). (…)

Remettons au centre (…) le sacrement de la réconciliation, véritable espace de l’Esprit dans lequel tous, confesseurs et pénitents, nous pouvons faire l’expérience de l’unique amour définitif et fidèle, celui de Dieu pour chacun de ses enfants, un amour qui ne déçoit jamais.

(Extraits d’une homélie du pape François, mars 2015)

 

Je vous invite tous à venir vous réconcilier avec Dieu et entrer dans la joie du Père à l’approche des fêtes de la nativité.

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito du 11 décembre 2016 

« Le pays aride, qu’il exulte et fleurisse comme la rose, 

qu’il se couvre de fleurs des champs, qu’il exulte et crie de joie ! » Is 35, 1

 

« Gaudete, in Domino semper : iterum dico, gaudete. Dominus enim prope est. » (« Soyez dans la joie du Seigneur, soyez dans la joie, le Seigneur est proche. ») Le troisième dimanche de l’Avent est appelé traditionnellement : « Gaudete » en reprenant les premiers mots de cette antienne. C’est le dimanche de la joie. L’extrait du chapitre 35 du livre d’Isaïe l’illustre avec force. Dans cette eucharistie nous anticipons la joie de Noël. Le Seigneur nous encourage à persévérer et à tenir ferme (cf., Jc 5, 7-10) dans cette montée vers la crèche par cette pause joyeuse. Ce n’est pas un relâchement mais une stimulation collective. La couleur liturgique - rarement employée - est le rose. Je remercie les paroissiens qui offrent à la communauté une chasuble de couleur rose spécialement dédiée à cette fête comme au 4ème dimanche de carême (laetare). Je la porte donc en ce troisième dimanche en signe de gratitude envers eux et pour mieux servir cette liturgie de la joie.

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito du 4 décembre 2016 

« Produisez donc un fruit digne de la conversion. » Mt 3, 8

 

Voici qu’apparait la figure quelque peu rustre de Jean le baptiseur. Il a le fabuleux ministère d’introduire celui qui est tant attendu dans le scénario des hommes et femmes de son temps. « Celui qui vient derrière moi est plus fort que moi! » (Mt 3, 11). Ils se sont rencontrés, ces deux monuments de l’histoire du salut, à travers leurs matrices maternelles respectives. Voici que l’aîné précède de quelques mois le Sauveur. Jean-Baptiste est prophète dans le désert. Viennent à lui de nombreux cœurs qui cherchent la lumière. À eux comme aux endormis, il martèle le besoin de la conversion. Sans changement de disposition, ce qui est tant attendu ne pourrait peut être pas advenir avec l’aménité escomptée. La violence des propos de Jean le baptiseur anticipe la violence du choc de la rencontre avec le Messie pour ceux qui ne s’y sont pas préparés.

Ce temps de préparation aux fêtes de la Nativité nous exhorte à la veille. Cette fois-ci, cette veille est inscrite dans la promesse biblique. Elle est sur le point de se réaliser. Préparons nous-y. Pour vivre cette conversion, nous avons à notre dispositions quelques rendez-vous : 1°) Le forum chrétien sur l’actualité de l’aide d’urgence dans le barsuraubois. 2°) le temps des récollections de l’Avent pendant 1h30 dans trois lieux différents. 3°) le temps du sacrement du pardon également célébré dans plusieurs lieux.

Bonne route.

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito du 27 novembre 2016 

« Ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme. » Mt 24, 37

 

L’avènement du Christ est le motif principal des lectures de ce jour. Elles nous invitent vivement à veiller et à nous tenir prêts à accueillir le Christ. En effet, sans nous aider à bien le reconnaître, les lectures nous donnent néanmoins un signe : la soudaineté d’un « avènement » qui, s’il n’est pas détecté, hâte une (la) fin tragique de l’histoire. L’entrée dans l’Avent est donc une vive stimulation au réveil et à la garde.

En Communauté de communautés, dimanche après dimanche, nous suivons les textes de la liturgie jusqu’à Noël pour nous laisser éveiller et réchauffer. Il est question d’entrer dans un mouvement d’espérance devant l’inconnu du projet de Dieu dans nos vies.

Nous entrons aussi dans une nouvelle année liturgique durant laquelle l’Évangile selon St Matthieu aura tous les honneurs. À ce propos, lors de nos récollections de l’Avent, nous apprendrons à lire la généalogie de Jésus que St Matthieu nous partage (Mt 1, 1-17). On découvre que Jésus est le descendant d’Abraham en passant par David.

 

C’est la raison pour laquelle, en ce dimanche « Autrement », nous nous laisserons guider par un témoin de la foi : Abraham. Il inaugure notre « Avent » par son obéissance à l’Alliance divine. Il sera notre « premier de cordée » dans la crèche vers Bethléem, lieu de l’avènement du Christ.


Edito du 20 novembre 2016 

« Jésus, souviens-toi de moi quand tu seras dans ton Royaume ! » Lc 23, 42

 

Dans cette liturgie nous fêtons la Royauté du Christ sur tout l’Univers mais avec le récit paradoxal des railleries faites à Jésus sur la Croix.

Ce texte évangélique peut nous surprendre mais prenons-le comme il est. Il est question du paradis dans lequel Jésus promet d’être avec le « bon larron ». Il est déjà significatif de noter que c’est le seul emploi du mot « paradis » dans tout l’Évangile. Il est associé au « Royaume » de Jésus. Il est le contre-pied de Jésus fait aux soldats et aux chefs qui le moquent ainsi qu’au « mauvais malfaiteur » qui blasphème contre-lui.

Nous clôturons notre année liturgique sur deux irréductibles que nous ne parvenons pas à éviter dans notre vie évangélique : la moquerie et le blasphème.

La moquerie, tout d’abord, est bien celle de notre temps qui moque la royauté du Seigneur - lorsqu’elle n’y est pas indifférente -. L’Eucharistie cesse d’être nourriture et parfois elle est copiée dans des grandes célébrations à la gloire du marché où l’argent coule à flot sous les feux d’idoles fragiles et puissantes. La moquerie se poursuit dans la honte faite aux pauvres, aux pécheurs et aux exclus. La liste est longue, à chacun de la poursuivre avec lucidité.

Le blasphème, ensuite, n’est pas que celui du mauvais larron sur la croix. Il est aussi celui qui circule dans notre Église et dans nos communautés lorsque Jésus perd sa place centrale ou lorsqu’il ne sert que de prétexte ou de décor. Jésus est le Fils de Dieu, le Verbe fait chair. Il n’est ni idole, ni super-héros. Il est puissance filiale dans nos vies. Chaque fois que Jésus ne produit pas de conversion dans nos vies personnelles, c’est qu’il n’y a plus sa place. Le nommer c’est alors blasphémer. Il faut oser le mot et consentir au constat.

En définitive, moquerie et blasphème disent bien tout le pouvoir que le malin a réussi à avoir dans l’histoire depuis le jardin d’Eden en Gn 2, c’est autre paradis. Mais ce pouvoir démesuré  n’aura pas le dernier mot car c’est du fond des abîmes que le Ressuscité a tiré les vivants vers le salut. Car, ne nous y trompons pas, ce texte évangélique, à la lumière de la Résurrection est plein de sarcasme. Moquerie et blasphème sont déjà renversés par le salut en Christ Roi de l’Univers.

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito du 13 novembre 2016 

« Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.

C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. » Lc 21, 18-29

 

 

Les propos de Jésus sèment le trouble. Le temple détruit (ce qui est advenu). Les guerres, épidémies, famines ainsi que des persécutions : cela s’est déjà passé et cela se produit actuellement. Il y a des histoires (ou des « fictions ») qui troublent par leur étrange similitude avec des faits déjà arrivés ou qui sont en train de se produire. Lorsque Jésus raconte une parabole, il projette volontairement son auditeur dans un espace et dans un temps qui n’existent pas mais pour mieux le faire réfléchir. Cette fois-ci, Jésus projette son auditeur dans un espace et dans un temps qui ne sont pas « ailleurs ». Il semble plutôt que Jésus parle de « maintenant », de notre présent, de notre actualité.

D’ailleurs, il y a un an (13 novembre 2015), l’ébranlement national était tel que nous pourrions en rajouter le mauvais scénario dans la bouche de Jésus dans cet extrait de l’Évangile.

Au cœur de ce tourment et de cette confusion, Jésus adresse une promesse et un avertissement. La promesse de ne perdre ni nos cheveux (!) ni notre vie. Mais en ce qui regarde notre vie, cela dépend de notre persévérance. C’est le dernier jalon de notre année liturgique : la persévérance dans la confusion, la stabilité dans l’agitation. Bienheureux celles et ceux qui s’accrochent aujourd’hui au roc solide de la foi en Jésus-Christ. Ils préparent l’Église et le monde de demain.

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito du 6 novembre 2016 

« C’est du Ciel que je tiens ces membres, mais à cause de ses lois je les méprise, 

et c’est par lui que j’espère les retrouver. » 2 M 7, 11

 

Sept frères anonymes du Livre des Martyrs d’Israël meurent sous la persécution d’Antiochus Épiphane en 165 avant notre ère. Ils proclament clairement leur foi en la résurrection de leur corps. C’est une première dans l’histoire du développement biblique ! C’est surtout ce troisième frère qui ose l’attester dans cette formulation courageuse avant que ses mains ne soient coupées. La foi en résurrection des morts en Israël est donc toute neuve deux siècles plus tard lorsque des sadducéens mal intentionnés posent une mauvaise question à Jésus. Ils veulent contrer ceux qui croient la Résurrection par un cas d’école insoluble.

Si nous continuons à récolter les fruits de notre année liturgique qui s’achève, il nous faut bien ramasser cette belle fleur de la Résurrection. C’est ce que Pâque nous a offert. La résurrection des corps lors du Jugement Final est affirmée ce dimanche après que nous ayons commémoré nos fidèles défunts il y a peu. Si nos morts sont jugés dignes de la Résurrection éternelle, ils ne sont donc plus soumis à la corruption et la génération n’est plus utile. C’est ainsi que Jésus « ferme la bouche » à ses détracteurs en dégageant la beauté de l’amour humain dans le mariage éclairé par la foi en Résurrection.

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 1ier novembre 2016 

« Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ?

L’homme au cœur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles. » Ps 23 (24), 3-4ab

 

La fête de tous les Saints célèbre l’Église pauvre avec les pauvres et non pas l’Église des parfaits avec les parfaits. D’ailleurs, les parfaits n’existent pas. N’en déplaise à ceux qui s’efforcent à la vie parfaite. Il existe effectivement, celles et ceux – dont nous sommes – qui s’efforcent à la vie parfaite. Quant à la perfection, elle est dans nos têtes comme un horizon à atteindre. Quiconque fait la vérité sait bien le poids du péché qui demeure dans sa vie. « L’homme au cœur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme aux idoles » est cet homme qui consent à être comme il est et à accepter les autres comme ils sont : des pauvres autant que lui. Cette Église du ciel – horizon de notre vie – pourrait bien s’apparenter à ce que le pape François confiait dans une interview dans la revue « Études » en août 2013 : « Je vois l’Église comme un hôpital de campagne après une bataille. » Aussi, cet horizon entraîne pour conséquence : « Je vois avec clarté que la chose dont a le plus besoin l’Église aujourd’hui c’est la capacité de soigner les blessures et de réchauffer le cœur des fidèles, la proximité, la convivialité. (…) Soigner les blessures, soigner les blessures… Il faut commencer par le bas. L’Église s’est parfois laissé enfermer dans des petites choses, de petits préceptes. Le plus important est la première annonce : “Jésus Christ t’a sauvé !” » Les béatitudes proclamées par le Christ dans l’Évangile selon St Matthieu affirment cela. Belle fête à vous.

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito de la semaine du 30 octobre 2016

« Zachée, hâte-toi, descends. » (Lc 19, 5)

 

Voici un épisode emblématique de la catéchèse et de la mémoire populaire chrétienne à propos de Zachée, petit homme, chef des collecteurs d’impôt, riche. Qui ne le connaît pas ? La morale de cette belle rencontre suscitée par Jésus chez un homme prédisposé réside au dernier verset : « Car le fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » (Lc 19, 10) Ce qui nous permet d’avoir un regard un peu plus adulte sur cette rencontre que l’ont les enfants de catéchèse et de voir Zachée pour ce qu’il est. C’est que Zachée était au sommet de sa hiérarchie ! Certes, Zachée est riche mais il est aussi un homme de pouvoir - ou du moins - « d’appareil ». Il est craint, c’est-à-dire qu’il suscite autant de convoitise que de rejet. Il est courtisé autant qu’il est fui. À sa façon, c’est un homme qui fait donc partie de la catégorie des hommes politiques de son temps.

À ce sujet, nos évêques ont publié le 14 octobre un texte* intitulé « Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique. » « Si nous parlons aujourd’hui, c’est parce que nous aimons notre pays, et que nous sommes préoccupés par sa situation. » écrivent-ils en préambule. L’objet de leur propos est, comme en 1999, « réhabiliter le politique ». Ils constatent, comme chacun peut le faire que « l’attitude et l’image de quelques-uns jettent le discrédit sur l’ensemble de ceux qui vivent l’engagement politique comme un service de leur pays. » Pourtant nous ne pouvons raisonnablement pas nous abstraire de l’outil précieux du vivre-ensemble qu’est le politique. Encore faut-il aiguiser notre regard et affûter nos exigences. Les six mois à venir vont nécessiter que tous et chacun « descende de son arbre » pour mieux réhabiliter le politique.

* Conseil Permanent des Évêques de France, Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique, Bayard-Cerf-Mame, Paris, 2016, 94 pages, 4 euros.

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito de la semaine du 23 octobre 2016

La Parole de Dieu pour chaque jour

 

Pour faire de la Parole de Dieu son pain quotidien, encore faut-il s’en donner les moyens. J’ai promis de communiquer les références de quelques outils simples et pratiques pour rentrer dans la totalité de la Bible.

Dimanche dernier j’évoquais une édition de la Bible. La voici : « La Bible en un an », Bibli’o, Société Biblique Française.

Sinon, si vous trouvez que la Bible coûte trop cher, choisissez la version à 1, 90 euros. Elle est éditée à la Société Biblique de Genève.

La version la plus didactique pour tous âges est : « Ze Bible », éditée par Biblio, Société Biblique Française.

Il existe la Bible enregistrée que l’on peut écouter sur son smartphone avec un lecteur CD. Vous la trouverez chez l’éditeur « Audiolib ».

Une lecture simple et non savante de la Bible est souhaitable. Ça ne coûte pas cher et cela fait du bien à son corps et à son cœur. À pratiquer sans modération.

 

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito de la semaine du 2 octobre 2016

« Il vous aurait obéi. » Lc 17, 6

 

Si même un arbre obéit aux injonctions d’un croyant pourquoi le croyant lui-même n’obéit-il pas à son Seigneur ? Raison de plus si la foi est minuscule, presque insignifiante.

L’obéissance est le leitmotiv de ce petit propos de Jésus accueilli ce dimanche. L’obéissance sans détour de celui qui prétend aimer son Seigneur, le louer, le servir. Une obéissance fidèle mais en-même temps, toute spéciale : une obéissance qui ne recherche aucune gratification en retour. C’est une obéissance gratuite.

Je me permets alors de poser deux questions très abruptes.

1°) L’obéissance est la réponse à une injonction entendue et comprise. Est-ce que j’entends ou j’habitue mon oreille à la Parole de Dieu ? Est-ce que j’aménage le temps nécessaire pour écouter Dieu par sa Parole dans ma vie quotidienne sans concession ni complaisance ?

2°) L’obéissance est aussi une soumission de ses propres forces à la volonté d’autrui en vue de l’exécution d’une tache, d’un ordre. Est-ce que j’ai conscience d’être un instrument du Seigneur?

Comme nous voudrions que le Bon Dieu nous obéisse ou exécute nos pieuses demandes plutôt que l’inverse, peut-être alors que l’exemple de l’arbre obéissant pourrait convertir nos dispositions intérieures.

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito de la semaine du 25 septembre 2016

« Un grand abîme a été établi entre vous et nous… » Lc 19, 26

 

L’histoire de l’homme riche et du pauvre Lazare est pathétique et nourrit depuis son origine l’imaginaire chrétien des fins dernières. Une grande part de l’iconographie chrétienne des enfers trouve dans cette parabole quelques solides images. Or, Jésus est nourri de l’imaginaire juif de son peuple parfaitement étrangère à l’espérance chrétienne qu’il inaugure par sa mort et sa résurrection.

La pointe de la parabole réside très probablement ailleurs et je vous propose de regarder du côté des distances nombreuses que Jésus rapporte dans son histoire : distance, de leur vivant, entre Lazare et le riche anonyme (malgré une apparente proximité), distance, après leur mort, entre Lazare et le riche anonyme. Distance qui semble creusée entre l’un et l’autre après la mort proportionnellement à leur distance avant la mort. D’aucuns jugeront que là est rétablie la vraie justice qui faisait défaut avant la mort.

Cette distance est-elle irrévocable ? C’est toute la question posée par la parabole et Jésus semble ne pas y répondre. L’hypothèse de la conversion est avancée mais à l’intérieur d’un raisonnement absurde du riche anonyme qui - finalement - ne fait que creuser la distance.

L’indifférence et la frivolité du riche de son vivant sont telles que la question de son salut est sans intérêt. C’est la pointe de la parabole car si le riche est anonyme c’est qu’il risque de le devenir pour Dieu.

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito de la semaine du 18 septembre 2016

« Ce qui vous revient, qui vous le donnera? » Lc 16, 12

 

Dans l’Évangile de ce dimanche il y a un maître et son gérant. Les biens du premier se confondent très vite avec les intérêts du second. Tant et si bien que l’on ne sait plus à qui appartient quoi jusqu’à ce que tous les protagonistes se retrouvent en dette. Même le maître ! D’où la question de Jésus au terme de son histoire : « Ce qui vous revient, qui vous le donnera ? » (Lc 16, 12) Par ailleurs, face à l’évidente corruption du gérant, le maître inflige une sanction mais fait aussi son éloge. Curieuse réaction contradictoire ! L’argent serait-il « trompeur » jusque-là ? Oui, d’après Jésus, qui insiste sur la puissance de l’argent : une puissance qui trompe, qui confond, qui trouble, qui divise et qui met en dette tout le monde. Bien qu’utile dans le cadre de nos échanges, l’argent s’efface derrière sa puissance aliénante. La preuve en est, qui saurait répondre aisément à cette question : « Ce qui vous revient, qui vous le donnera ? » Au-delà de l’argent, cette question interroge nos relations et nos échanges : sont-ils gratuits ou creusent-ils une dette entre nous ?

+ P. Guillaume Langlois


Edito de la semaine du 11 septembre 2016

« Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit. » Lc 15, 7

 

Si Jésus prend soin de parler de la joie produite au ciel grâce à un seul pécheur qui se convertit, c’est que la conversion du pécheur est en générale fort laborieuse et rare… mais si belle !

Une brebis, une pièce et un jeune fils sont perdus. Ils finissent par être retrouvés. La brebis et la pièce le sont par leur propriétaire. En revanche, le jeune fils l’est après qu’il s’y soit efforcé. Il s’est retrouvé lui-même et a retrouvé son père au terme d’un long chemin.

Nous ne sommes ni des pièces ni des brebis. Nous sommes des fils et filles de Dieu. Nous aimerions bien, au creux de notre souffrance et de nos aveuglements, que quelqu’un vienne nous rechercher. Mais nous laisserions-nous faire ? À l’image de la parabole du fils prodigue, envisageons plutôt de « rentrer en nous-mêmes » (Lc 15, 17) pour retrouver le chemin qui mène vers le Père et vers les frères. Notre Père nous y attend.

+ P. Guillaume Langlois


Edito de la semaine du 3 juillet 2016

« Votre paix ira reposer sur lui » (Lc 10, 6)

 

Cette fin d’année est propice aux bilans et aux prospectives pour notre communauté paroissiale. À cette occasion je souligne un aspect du bilan que nous avons vécu avec des représentants des neuf ensembles paroissiaux de notre espace pastoral « Côte des Bars ». Plusieurs chrétiens des autres ensembles paroissiaux ont souligné leur intérêt pour notre démarche paroissiale dans le barsuraubois qui consiste à « aller vers », à s’intéresser à la vie des hommes et des femmes d’un territoire, à chercher à rejoindre les personnes comme elles sont et là où elles en sont (édito du dernier journal Ensemble). Nous n’en percevons pas toujours les fruits car il nous manque du recul. Mais cette démarche a l’avantage de nous éviter de nous enfermer sur nous-mêmes.

Par ailleurs, dans l’« envoi » de ses soixante-douze disciples, Jésus veut que ses messagers soient porteurs de la paix. Mais, don de Dieu par excellence, que vient faire la paix dans cette entreprise missionnaire ? Est-ce pour rassurer les personnes rencontrées ? Non. En effet, « l’aller vers » - comme le reste - peut croiser l’avarice ou l’orgueil de bien des acteurs patentés de nos communautés. C’est la raison pour laquelle une démarche de mise en route de personnes nouvelles dans nos communautés, de vouloir rejoindre des couples ou des familles un peu plus éloignées de nos assemblées du dimanche ou vouloir s’intéresser à telle ou telle questions pastorales jugées en « jachère » peut bien vite susciter des contrariétés, des remises en questions, soulever des jugements. Le missionnaire devra alors bien vite chercher à faire avec les « loups » de sa propre communauté. C’est ce que Saint Paul a expérimenté au début de son apostolat.

Devant un tel constat, rappelons-nous la fin : la moisson est abondante !

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito de la semaine du 26 juin 2016

Lorsque je regarde le visage déterminé de Jésus…

 

Je reconnais que l’indétermination peut vite s’imposer à moi pour bien des prétextes. Tout d’abord, celui de la charité : un amour qui excuse tout est bien vite un amour qui ne fait pas grandir. Ensuite, celui de l’adaptation : il y a des adaptations et des ajustements qui se muent en lâcheté. Enfin, celui de l’ignorance : ne pas savoir s’avère parfois être fort commode. L’enjeu de ces trois points (la liste n’est pas exhaustive) est de démasquer là où il y a carence de responsabilité et de justice mais surtout là où il y a carence de liberté spirituelle.

Lorsque la « face » de Jésus se durcit, qu’elle se tourne et se met en route vers Jérusalem, c’est le Père lui-même qui chemine souverainement au travers des pesanteurs humaines. Dans ce beau récit du chapitre 9 de Luc, la pesanteur humaine est décrite par quatre de ses manifestations : l’autoritarisme (cf., Lc 9, 54) , l’idéalisme (cf., Lc 9, 57) (l’une et l’autre sont présomptueuses), la justification affective (cf., Lc 9, 59) et l’exclusivisme (cf., Lc 9, 61) (l’une et l’autre sont timorées). Il convient de reconnaître que l’une ou l’autre de ces manifestations peut me représenter. Le reconnaître, est déjà faire un pas vers le Christ. Le Christ ne peut me rejoindre qu’à travers mes pesanteurs.

Être enraciné en Jésus (ou se laisser enraciner en Lui) consiste alors à grandir en « détermination » à l’image de celle de Jésus. Mes pesanteurs s’effacent peu à peu. Un petit conseil de discernement prévaut alors afin de vérifier là où j’en suis sur ce chemin : mon cœur ne peut pas se laisser aller à être dur ni ne se laisser aller être mou mais plutôt se laisse commander par l’assurance de celui qui a trouvé sa joie en son Maître.

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito de la semaine du 19 juin 2016

« Et vous ? Qui dites-vous que je suis ? » Lc 9, 20

 

Plusieurs moments privilégiés rassemblent les disciples avec Jésus tout au long de ce chapitre dans l’Évangile de Luc. Jésus « convoque » ses disciples avant de les « envoyer » (cf., Lc 9, 1). Ils « reviennent » vers Jésus pour lui raconter tout ce qu’ils ont fait (cf., Lc 9, 10). Les disciples « s’approchent » de Jésus au moment où va se produire la multiplication des pains et des poissons (cf., Lc 9, 12). Enfin, Jésus est en prière dans un endroit solitaire et ses disciples sont près de lui (cf., Lc 9, 18). À l’intérieur de cette succession de moments privilégiés, Hérode - l’assassin de Jean le Baptiste - s’interroge sur Jésus car il est perplexe devant tout ce qui arrive : « Qui est celui-ci, dont j’entends de telles choses ? » (Lc 9, 9). Ce dimanche, ce n’est pas la perplexité qui commande la question que Jésus adresse à ses disciples : « Et vous ? Qui dites-vous que je suis ? » (Lc 9, 20) mais c’est pour le moins le désir du Maître de faire passer ses disciples du superficiel d’une relation non enracinée à l’essentiel d’une identité assumée.

Il peut arriver que nous croyions connaître quelqu’un mais le connaît-on vraiment ? En matière de vie de disciple de Jésus, il se pourrait qu’il ne puisse pas être possible d’entrer dans la vraie connaissance de Jésus sans croître soi-même dans la vérité grâce à quelques renoncements : « Mais qui perdra sa vie à cause de moi, celui-là la sauvera ! » (Lc 9, 24).

 + P. Guillaume Langlois


Edito de la semaine du 12 juin 2016

Édito  11ème dimanche ordinaire 

 

Samedi soir dernier, à peine arrivé à Bar sur Aube, à l’issue de la joyeuse confirmation, je suis allé, entraîné par Guillaume et Marc, dîner dans la famille invitante d’une très joyeuse confirmée, aux parents aimant accueillir, au jeune frère si serviable. Lors de la cérémonie, comme au dîner, j’ai remarqué qu’on portait aussi au cœur les soucis des uns et des autres, les problèmes d’emploi dans le secteur (la lettre au pape !).

 

Jésus avait des amis à Béthanie, sur l’autre versant du Mont des Oliviers, à l’Est de Jérusalem : Marthe, Marie et Lazare ; et avec des amis, on dîne de temps à autres  (Lc 10, 38-42) ; un jour, Jésus rendra la vie à Lazare (Jn 11). Dans le même village, Jésus fut aussi invité à dîner chez un certain Simon le lépreux, où il reçoit une onction (Mt 26,6-13, Mc 14, 3-7 ; Jn 12,1-10). Or ce récit ressemble à celui d’une autre onction, différente, racontée dans l’évangile de Luc, lu aujourd’hui. Vers 581, le pape Grégoire le Grand a superposé les figures de la pécheresse de l’évangile de Luc, avec Marie de Béthanie et avec Marie de Magdala ; il faut sans soute les distinguer, comme le fait Jean-Paul II.

 

Comme souvent, Luc nous fait découvrir l’immense miséricorde de Jésus pour les pécheurs, pour nous donc. Il montre que, derrière le péché, il peut y avoir « beaucoup d’amour » ; mais cet amour peut se louper ou avoir du mal à trouver son chemin. Jésus remet en chemin, et ce faisant, outre les Douze, voilà que Marie Madeleine, Jeanne, Suzanne et « beaucoup d’autres » cheminent maintenant avec lui.

 

Merci pour votre accueil ; je viens donner le coup de main jusqu’à fin août, à la demande de Marc, votre évêque, un ami. Je suis un peu bibliste : si un groupe ou l’autre a envie de passer un temps, une soirée, pour partager un passage biblique, avec ou sans dîner, je viendrai volontiers.

Alain, du diocèse du Mans.


Edito de la semaine du 5 juin 2016

« Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Lc 11, 14

 

L’espérance chrétienne nous renvoie de nos cercueils et de nos cimetières à la présence aujourd’hui d’un appel qui nous tourne vers demain. Jésus-Christ n’est pas la belle figure d’un temps révolu que nous contemplons en tournant les pages jaunies d’un album de famille. Au contraire, le Seigneur, par Jésus, sait être la délicate caresse nous console et relève.

Le monde va vite et la mémoire personnelle et collective ne sait pas avancer au même rythme. Dans nos villages, des personnalités précieuses s’effacent progressivement parce que le temps a raison d’eux. Dans nos familles, des aïeux s’éteignent. Des espaces entiers sont laissés vides comme le sable lorsque la mer se retire. Qu’en faisons-nous ?

La rencontre entre Jésus et cette femme de Naïm doublement dans le malheur illustre les merveilles que Dieu fait à travers nous dans la puissance de son amour et de notre foi.

Jésus-Christ est l’hôte de nos mémoires blessées grâce à l’expression sensible de la tendresse de son Père et à l’élan de leur unique Esprit-Saint.

Dans cet Esprit-Saint, cinq jeunes sont confirmés ce samedi à Bar sur Aube, Louise, Solène,  Marion, Clarisse, Rémy. Nous rendons grâce pour leurs familles et leurs accompagnateurs.

 

Nous sommes en communion avec ces cinq enfants qui font leur première des communions à la chapelle de Mondeville dimanche, Pierre-Loup, Axelle, Héloïse, Léonie, Thilia tandis que deux nourrissons seront baptisés, Noé et Nina.


Edito de la semaine du 29 mai 2016

« Nous mettons notre fierté dans l’espérance d’avoir part à la gloire de Dieu. » Rm 5, 3

 

Des jeunes professent leur foi au terme de quatre années de catéchèse. En cette fête de la Trinité du Seigneur, ces professions de foi pour nos paroisses illustrent le dynamisme de notre Seigneur.

Nous entendons souvent des explications embarrassées au sujet de la foi chrétienne en un Dieu unique en trois personnes. Bien entendu, la pauvreté de nos concepts et la faiblesse de notre langage ne rendent pas toute la beauté et la puissance du mystère de notre Dieu. Mais quoi en retenir alors ?

Et bien l’image même de ce que nous vivons avec nos jeunes en cette fête. Le Dieu Créateur et Souverain de tout bien devant lequel toutes les sagesses et toutes les intelligences humaines ne peuvent que s’incliner; ce Dieu que nul pèlerin qui traversera les montagnes, des déserts les océans et les mers ne pourra rencontrer face à face; ce Dieu que nul puissant et nulle idéologie ne peut circonscrire; ce Dieu dont la miséricorde est si grande… ce Dieu prend visage en Jésus et devient le prochain de chacun de ces jeunes adolescents. Le si lointain devient le si proche. Et il vient se manifester à eux à ce moment crucial de leur vie où changent leur cœur et leur corps.

Lorsque ces jeunes vont dire leur foi samedi soir et dimanche matin, c’est le Dieu Père, Fils et Esprit Saint qui resplendit devant nous en même temps qu’il illumine le visage de ces jeunes. Réjouissons-nous en. C’est Lui.

 + P. Guillaume Langlois

 


Edito de la semaine du 22 mai 2016

" Donnez-leur vous-mêmes à manger!"

C'est si souvent que nous pensons que ce sont "les autres" qui devraient se remettre en question, être plus solidaires, se montrer plus respectueux... Que "les autres" devraient trouver des réponses, des solutions aux difficultés qui nous blessent ou nous révoltent... Alors, fleurissent les "Il faudrait que...", "Il n'y a qu'à...", "Que fait le gouvernement?...", "Où sont les politiques?..." ...

Il est fréquent que devant les malheurs de la vie, les situations qui brisent des existences, des injustices flagrantes, on dise: "S'il y avait un Bon Dieu...", " Pourquoi ne fait-Il rien?"...

Devant ces fuites et ces résignations, ces passivités et ces lâchetés, il nous est redit: "Donnez-leur vous-mêmes à manger! «Vous êtes capables! Je vous ai fait intelligents, inventifs, imaginatifs! En mettant en commun vos compétences, vous sauriez faire face et résoudre bien des difficultés et des injustices!".

Mais, il nous est même demandé de " nourrir les âmes"... A travers le témoignage de nos vies, on peut transmettre des raisons de vivre, de croire, d'espérer... Par quelques mots empreints de respect, de profonde humanité, de foi et d'Evangile, on donne, quelques fois, une nourriture solide à des personnes qui ont faim de Plénitude... ou de Dieu.

Au travers de nos prières et des sacrements que nous célébrons, ensemble, chacun d'entre nous peut être rassasié et, aussi, transmettre la Vie en Abondance autour de nous. Bon dimanche! 

Père Gérard Belvoix.


Edito de la semaine du 15 mai 2016

« Vous n’avez pas reçu un esprit qui (…) vous ramène à la peur ;

mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ;

et c’est en lui que nous crions « Abba ! »,

c’est-à-dire : Père ! » Rm 8, 15

 

Voici un célèbre paradoxe : qui de l’œuf ou de la poule est apparu en premier ? Il est tout à fait possible de le transposer dans la vie en Dieu. Qui de l’audace ou de l’Esprit-Saint est apparu en premier ? Bien difficile à dire. Car, l’événement de la Pentecôte fait coïncider l’audace universaliste des Apôtres avec le don du Saint-Esprit. Bien des nouveautés peinent à se frayer un chemin dans nos vies à cause de la peur. L’Écriture Sainte identifie les premières à la liberté de « l’Esprit » et la seconde à « la chair » et à son emprise. Selon l’Apôtre Paul, le passage de la « chair » à l’Esprit n’est possible que dans l’Esprit-Saint. Jamais définitivement acquis, ce passage est néanmoins nécessaire pour être conforme au plan de Dieu pour chacun. Mais la réception du don de l’Esprit-Saint est effective que si nous sommes disposés à le recevoir, c’est-à-dire que si nous consentons déjà à une vraie audace. L’audace appelle l’audace de l’Esprit-Saint. Les auteurs spirituels affirment qu’il faut demander l’Esprit-Saint avec l’intention de le recevoir !

En cette fête de Pentecôte, louons Dieu pour ces dix adultes d’Ailleville, de Bar-sur-Aube, de Circfontaines, de Lignol-le-Château, de Montier-en-l’Isle et de Ville-sous-la-Ferté qui reçoivent le sacrement de la Confirmation en la cathédrale de Troyes ce samedi 14 mai à 16h00 des mains de notre évêque.

+ P. Guillaume Langlois.

 


Edito de la semaine du 8 mai 2016

" Je leur ai fait connaître ton nom... 

pour que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux...".

 

Voilà 5 semaines que je vis avec vous et au milieu de vous.

Permettez-moi de vous remercier pour votre accueil chaleureux, celui du P. Guillaume, celui des bénévoles engagés au service de la paroisse, celui de tout un chacun d'entre vous. Votre attitude cordiale me parle de Dieu et de Sa Bienveillance. Ne disons-t-on pas de la première communauté chrétienne, en Palestine : " Voyez comme ils s'aiment!"?

Je suis favorablement impressionné par le nombre de personnes, parmi vous, qui sont positivement investies et impliquées dans les différents lieux de vie de votre Eglise locale. Cela donne envie de s'y mettre, encourage et, probablement donne envie à d'autres de vous rejoindre. La vie est en perpétuel mouvement et ceux qui sont déjà en route vont, sûrement, en entraîner d'autres.

En vivant avec vous, je ne suis pas d'abord marqué par votre nombre, votre piété, votre façon de vous organiser...

Sans chercher à vous flatter inutilement, je remarque, surtout, votre manière de vivre ensemble, une certaine qualité de relations, une certaine communion...

Et, en cela, nous sommes rejoints par l'Evangile de ce jour. La prière de Jésus pourrait être comme une nourriture dont on pourrait s'imprégner, qu'on pourrait " mâcher et ruminer".

Cette prière nous entraîne, tous et chacun, qui que nous soyons, de plus en plus loin dans une forme de Communion avec Dieu, avec son Fils, avec son Esprit d'Amour.

Une forme de Communion à découvrir, à approfondir avec notre Seigneur... et à prolonger entre nous et avec ceux que la vie nous donne à rencontrer. Ceci, de façon très concrète, au quotidien, sans niaiserie, avec nos faiblesses et nos manques mais, aussi, avec toutes nos capacités et les multiples formes de solidarité à inventer!

Alors, nous vivrons mieux cette autre affirmation du Christ: " Je suis venu pour que vous ayez la Vie et que vous l'ayez en abondance!"

Bon dimanche et bonne semaine.

 P. Gérard BELVOIX.

« Pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? » Ac 1, 11

 

La fête de l’Ascension fait mémoire de la montée de Jésus au ciel pour rejoindre son Père quarante jours après sa Résurrection. Cette fête est aussi celle des disciples qui se voient désormais seuls car le don de l’Esprit Saint n’intervient qu’à la Pentecôte, dix jours après.

L’affirmation des deux messagers célestes « pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? » s’adresse aussi à nous. Il se peut que notre foi consiste à regarder le ciel, c’est-à-dire à situer notre Maître et Seigneur bien loin de nous. Pourtant, c’est nous qui nous dérobons à lui et qui nous efforçons à toujours maintenir une distance avec Lui.

C’est bien dommage car en réalité, Il demeure en nous. Les chrétiens sont des contemplateurs actifs de la vie comme elle va et non pas des idéalistes qui attendraient autre chose, ailleurs.

 

C’est la raison pour laquelle les disciples sont enjoints à rejoindre la Galilée. Dieu n’est pas ailleurs que là où eux-mêmes sont. Cette affirmation bouleversante de la foi chrétienne est source d’un vrai dynamisme créateur et d’une vraie espérance.


Edito de la semaine du 1 mai 2016

« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma Parole… » Jn 14, 23

 

S’attacher ou se détacher, tel est bien le dilemme inévitable devant lequel nous nous situons en permanence. Nous sommes des êtres de désir et, par conséquent, notre liberté progresse à mesure que nous comprenons les liens qui sont à faire ou qui sont à défaire. Il en est de même pour les disciples de Jésus. Même au-delà de son départ, la fidélité des disciples à leur Seigneur ne peut s’envisager sans amour ni liberté. Tel est le propos de Jésus dans ce discours.

Jésus met sa Parole au centre de ces liens. Pour ses disciples, il s’agit de garder sa Parole au lieu de s’attacher à lui. Et c’est la fidélité à sa Parole qui produit la liberté et qui renouvelle l’amour.

L’Esprit Saint peut alors être accueilli à mesure que les disciples laissent partir leur Maître vers le Père tout en recueillant et gardant sa Parole : « Faites cela en mémoire de moi… » (cf., 1 Co 11, 24)

En ce jour, des enfants communient pour la première fois. Non seulement, ils montrent qu’ils gardent la Parole de Jésus. Mais ils manifestent également qu’ils veulent grandir en liberté dans son amour.

Rendons-grâce au Seigneur avec eux. Associons les catéchistes et les familles qui ont accompagnées ces enfants jusqu’à ce jour.

 + P. Guillaume Langlois.


Edito de la semaine du 24 avril 2016

« À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » Jn 13, 35

 

Dimanche dernier, le fruit de la Résurrection révélé par l’Évangile est l’unité du cœur. Cette unité est semblable est celle qui règne en Dieu : « Le Père et moi, nous sommes un. » (Jn 10, 30). Cette unité du cœur se répand à travers la communion des disciples de Jésus entre eux. Aujourd’hui, l’autre fruit de la Résurrection est précisément cette communion et tous les moyens à mettre en œuvre pour qu’elle s’entretienne et qu’elle perdure. Le commandement de l’amour des uns pour les autres est formulé par Jésus juste après avoir lavé les pieds de ses disciples.

Le petit matin de Pâques doit-être contaminant - du-moins, peut-il l’être - par l’effort de construction de bons moyens d’être ensemble et d’être heureux de l’être. Si nos corps et nos cœurs ont besoin de chaleur humaine, de joie de partager la même foi, alors allons-y ! Inventons des occasions de se retrouver et de partager. Si nous voulons exorciser un pessimisme ambiant, allons-y ! Créons des moyens de valoriser ce qui est beau.

Nos communautés sont enracinées dans la Résurrection et veulent durer. La mémoire  et la foi en la Résurrection du Seigneur est un premier moyen de durer (dimanche dernier). Mais la mise en œuvre de projets et de moyens concrets pour y parvenir en communauté (ce dimanche) n’en demeure pas moins incontournable.

La balle est dans le camp de chacun.

 + P. Guillaume Langlois


Edito de la semaine du 17 avril 2016

« Les vocations naissent dans l’Église, grandissent dans l’Église et sont soutenues par l’Église. »

 

Ces trois verbes associés aux vocations et qui renvoient à l’Église sont ceux du pape François dans son message pour la journée mondiale des vocations. Ce quatrième dimanche de Pâques, nous prions pour les vocations.

Je ne peux que vous encourager à aller regarder ce qu’en dit le pape lui-même. Mais retenons que, pour lui, l’Église est le « terreau » où « la vocation germe, grandit et fructifie. »

Imaginons une famille où l’amour circule entre chacun des membres malgré chutes et faiblesses. Cette histoire familiale imprime en chacun suffisamment de confiance pour envisager la construction de sa propre trajectoire personnelle. Imaginons alors une communauté chrétienne (paroisse, mouvement, communauté…) : la qualité de vie de cette communauté imprimera… ou pas… suffisamment de confiance pour envisager de risquer son unique existence à la suite du Christ. Le Christ appelle et la vocation est le lent processus de reconnaissance de cet appel par l’Esprit-Saint dans l’Église.

L’insistance du pape François est sur ce dernier point : cet appel ne peut-être que pour l’Église telle qu’elle est.

Ceci étant, nous pourrions nous sentir concernés par cette journée de prière pour les vocations en se disant, déjà pour soi-même : l’Église est comme ma mère…. Quand bien-même ma mère me décevrait, elle resterait ma mère ! Voici le premier pas à faire personnellement pour que cette mère la devienne pour d’autres grâce à moi.

 + P. Guillaume Langlois


Edito de la semaine du 10 avril 2016

  «  Bouge ta planète 2016 dans le barsuraubois »

 

Aujourd'hui, pour des millions d'enfants dans le monde, l'éducation reste un droit inaccessible. Des enfants n'ont pas accès à l'enseignement de base, en raison d'inégalités : sexe, santé et identité culturelle. Les filles représentent plus de 54 % de la population non scolarisée dans le monde car elles sont vouées à travailler au sein du foyer familial. Les enfants de milieux défavorisés sont obligés d'abandonner l'école pour travailler et subvenir aux besoins de leur famille ou en raison de problèmes de santé liés à la malnutrition. Pour le CCFD-Terre Solidaire il y 10 bonnes raisons pour défendre le droit à l’éducation. 1°) stimuler l'esprit critique, 2°) un accès à la culture, 3°) une scolarisation de tous les enfants, 4°) des études qui offrent l'insertion professionnelle, 5°) lutter contre illettrisme, 6°) éradiquer l'analphabétisme, 7°) un accès à l'information, 8°) savoir réfléchir par soi-même, 9°) développer l’inter-culturalité, 10°) garantir la mixité sociale.

« Donne de bonnes habitudes à l'enfant dès l'entrée de sa vie : il les conservera jusque dans sa vieillesse » (Prov. 22-6) Comme Jésus à passé un temps à instruire et à former ses disciples, éduquons à notre tour.

 « Tous les hommes de n’importe quelle race, âge ou condition, possèdent, en tant qu’ils jouissent de la dignité de personne, un droit inaliénable à une éducation qui réponde à leur vocation propre, soit conforme à leur tempérament, à la différence des sexes, à la culture et aux traditions nationales, en même temps qu’ouverte aux échanges fraternels avec les autres peuples pour favoriser l’unité véritable et la paix dans le monde. Le but que poursuit la véritable éducation est de former la personne humaine dans la perspective de sa fin la plus haute et du bien des groupes dont l’homme est membre et au service desquels s’exercera son activité d’adulte.» (Gravissimum edicationis momentum, n°1, 28 octobre 1965, Concile Vatican II)

 Pierrette et Véronique


Edito de la semaine du 3 avril 2016

Aujourd'hui, pour des millions d'enfants dans le monde, l'éducation reste un droit inaccessible. Des enfants n'ont pas accès à l'enseignement de base, en raison d'inégalités : sexe, santé et identité culturelle. Les filles représentent plus de 54 % de la population non scolarisée dans le monde car elles sont vouées à travailler au sein du foyer familial. Les enfants de milieux défavorisés sont obligés d'abandonner l'école pour travailler et subvenir aux besoins de leur famille ou en raison de problèmes de santé liés à la malnutrition. Pour le CCFD-Terre Solidaire il y 10 bonnes raisons pour défendre le droit à l’éducation. 1°) stimuler l'esprit critique, 2°) un accès à la culture, 3°) une scolarisation de tous les enfants, 4°) des études qui offrent l'insertion professionnelle, 5°) lutter contre l’illettrisme, 6°) éradiquer l'analphabétisme, 7°) un accès à l'information, 8°) savoir réfléchir par soi-même, 9°) développer l’inter-culturalité, 10°) garantir la mixité sociale.

« Donne de bonnes habitudes à l'enfant dès l'entrée de sa vie : il les conservera jusque dans sa vieillesse » (Prov. 22-6) Comme Jésus à passé un temps à instruire et à former ses disciples, éduquons à notre tour.

 

 « Tous les hommes de n’importe quelle race, âge ou condition, possèdent, en tant qu’ils jouissent de la dignité de personne, un droit inaliénable à une éducation qui réponde à leur vocation propre, soit conforme à leur tempérament, à la différence des sexes, à la culture et aux traditions nationales, en même temps qu’ouverte aux échanges fraternels avec les autres peuples pour favoriser l’unité véritable et la paix dans le monde. Le but que poursuit la véritable éducation est de former la personne humaine dans la perspective de sa fin la plus haute et du bien des groupes dont l’homme est membre et au service desquels s’exercera son activité d’adulte.» (Gravissimum edicationis momentum, n°1, 28 octobre 1965, Concile Vatican II)


Edito de la semaine du 27 mars 2016

« Purifiez-vous donc des vieux ferments, et vous serez une pâte nouvelle»  1 Co 5, 7

 

Le portrait du chrétien béat et faussement « branché » nous montre un adulte d’âge mûr qui ne sait encore pas qu’il a vieilli, esquissant un sourire décalé gloussant comme un adolescent : « Youpiii, Jésus est Ressuscité ! » Bien que le contraire qui consisterait à arborer des visages tristes avec un air absent se rencontre aussi. Malheureusement.

La Résurrection du Seigneur n’est ni un antidote ni une vieille sornette. Elle est notre fondement devant la vie qui s’impose à nous toute crue.

Personne n’est suffisamment préparé à traverser et à assumer tout ce qui advient dans son histoire personnelle. Cependant, nous nous prévalons tous de quelques expériences passées qui servirent notre maturité ou qui excusent nos fragilités. Parfois toutes celles-là finissent par fragiliser d’avantage qu’à affermir la confiance.

Ces vieux ferments sont redoutables et doivent être repérés, traqués et éliminés. C’est une tâche difficile dont l’amorce relève de la puissance de l’Esprit-Saint et l’issue du Père par Jésus-Christ.

Devenir une pâte nouvelle est un projet de vie par lequel les vieux ferments ne servent plus de faire-valoir à la qualité de notre endurance. Au contraire, c’est le modèle de vie de Jésus-Christ qui l’emportera par dessus tout. Jésus-Christ est Ressuscité. Par conséquent, notre vie n’est plus à nous-mêmes mais à Lui (cf., Ga 2, 19-20). Nous continuerons à connaître traversées et repos mais en Lui et avec Lui.

Je vous souhaite à tous de belles fêtes de Pâques.

 + P. Guillaume Langlois


Edito de la semaine du 20 mars 2016

Fête des rameaux  -  « Parce que le Seigneur en a besoin. » Lc 19, 34

 

C’est un âne qui est jugé digne de porter le Seigneur jusqu’au lieu de son accomplissement. Doit-on rappeler la valeur ambiguë qu’attribue l’inconscient populaire à l’âne : pauvreté, laideur et humilité pour un animal intelligent et fort ? Il est néanmoins l’animal des rois et des prophètes de l’Ancien Testament. L’imaginaire populaire chrétien le situe à la crèche avec le bœuf et le voit transporter la Sainte Famille jusqu’en Égypte bien que la parole de Dieu n’en dise aucun mot. Il peut néanmoins être un instrument de Dieu comme il le fut à l’époque du prophète Balaam dans le livre des Nombres dans l’Ancien Testament. Notre Seigneur a donc besoin de cet animal pour entrer dans la ville où doit avoir lieu le basculement de la liesse à la condamnation qu’il a annoncé. Conformément à la prophétie de Zacharie (9, 9) il est le roi qui entre victorieux, juste et pauvre à Jérusalem.

La valeur ambivalente que nous accordons à l’âne est à la mesure de la volte-face que nous faisons à Celui que nous choisissons comme le Maître de notre vie : acclamé aujourd’hui, renié demain, tué après-demain. Les pharisiens ont raison : les disciples flatteurs et galvanisés devraient se taire afin d’éviter pareil scandale. Mais ce ne sont ni partisans ni opposants qui peuvent désormais accompagner le Maître jusqu’au bout du drame. Pour que l’issue salutaire soit possible, chacun doit à présent aller jusqu’au bout de la faillite de son cœur : la mise à distance et l’abandon. Seul l’âne peut donc introduire son roi jusqu’au lieu de son sacrifice.


Edito de la semaine du 13 mars 2016

4ième dimanche de carême : « Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la pierre »

 

Depuis plus de 50 ans, le CCFD Terre solidaire propose aux communautés chrétiennes, dans leur démarche de carême de s'ouvrir au monde, et de dialoguer avec lui.   Cette démarche éducative s'adresse à tous: enfants, ados, jeunes et adultes.  C'est une collégialité qui  regroupe 29 mouvements et services d'Eglise.   L'Evangile de ce jour nous interpelle. Voyez comme Jésus est discret. A deux reprises, il baisse les yeux face à cette femme pécheresse, consciente de sa vie déréglée.  Jésus ne la juge pas; il ne la condamne pas, ne l'humilie pas.  Au contraire, il va la relever par ces paroles : « Moi non plus, je ne te condamne pas ;  Va, et désormais, ne pèche plus. » Quant à ceux qui voulaient mettre Jésus à l'épreuve, ils partent les uns après les autres. Ont-ils conscience du mal qu'ils voulaient affliger à cette femme, ou encore à mettre Jésus à l'épreuve ?  Se remettent en cause ?    Et nous, avons-nous conscience du mal que nous faisons à autrui? Par des paroles, des attitudes, des actes ?  Notre langue fait  souvent du mal.  Rappelons-nous cette parole d'Evangile : « Qu'as-tu à regarder la paille dans  l'œil de ton frère alors que tu ne vois pas la poutre qui est dans ton  œil ».    Méditons cette parole de Jean Vanier : « Je ne peux  pas vraiment accueillir les blessures de l'autre si je n'accueille pas aussi les miennes. Comment puis-je avoir une vraie compassion pour les autres si je n'ai pas de compassion pour moi ?  Si je nie mes blessures, je nierai aussi les blessures des autres, je les éloignerai de moi pour ne plus y penser ; Jésus est présent dans mes blessures. »     En cette année jubilaire de la Miséricorde, le Pape François nous invite à faire œuvre  de miséricorde. A l'approche de la Semaine Sainte, engageons-nous à la suite du Christ ;, n'ayons pas peur . Réveillons-nous car la miséricorde sera plus grande que le péché.     En donnant au CCFD Terre solidaire, nous ferons œuvre de miséricorde.                    

Bonne route vers Pâques.

 Béatrix, membre du CCFD-TS


Edito de la semaine du 6 mars 2016

Edito  du 3ième dimanche de carême

 

Ce matin,les textes du  dimanche nous invitent à nous laisser retourner  radicalement par les interpellations de Dieu et l' Evangile nous montre  aussi sa patience.

Se laisser retourner, facile à dire  mais à faire ... !

Je suis sur mon lieu de vie,bien entourée par mes amis,mes relations à la paroisse,mon curé, les activités qui me rassurent (CCFD, Secours catholique ).Je pense agir dans le bon sens selon les conseils de Jésus dans Matthieu (25,31,40).

Mais voilà! Quand je franchis les limites de mon petit monde,quand je reçois en pleine figure des arguments qui me déstabilisent,je me sens comme une colombe au milieu des loups.Dans mon cœur ,je refuse ces arguments   mais rien ne sort de  la bouche.

Où est ta Parole Seigneur?Qu'est ce que j'en ai fait ? Où est-elle enfouie ?

Dans ton Evangile ,tu me dis ta patience.

Ce temps  de carême est sûrement le temps de me laisser retourner, bêcher pour que ta Parole s'enfonce au plus profond de moi.Ainsi, elle va me fortifier,je pourrai rayonner et la répandre.

 

Annie, membre du CCFD


Edito de la semaine du 21 février 2016

 Le Carême un trait d'union vers Pâques

 

Depuis 55 ans le Comité Catholique Contre la Faim et pour le Développement-Terre Solidaire (CCFD-TS), accompagne les communautés chrétiennes dans une démarche de Carême qui se veut un dialogue avec le monde. Les enjeux locaux, nationaux, internationaux, en cette année 2016 sont nombreux et essentiels à toute l'humanité et aux générations futures. Face à ceux-ci, engagé dans la société, je me sens interpellé par  le passage de la lettre de saint Jacques (2, 14-18) ''Si quelqu'un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? (…) Ainsi donc, la foi, si elle n'est pas mise en œuvre, est bel et bien morte'' Cela se traduit pour moi, dans les faits, à travers :

*La certitude que les injustices de ce monde ne sont pas une fatalité et qu'il revient à chacun de se mobiliser pour une Terre Solidaire et juste où prédomine la dignité de l'homme...

*La révolte devant un monde à 2 vitesses, convaincu par la façon d'agir du CCFD-TS qui favorise les initiatives locales sans jamais faire à la place des personnes...

*La conviction que la construction d'un monde plus conforme aux valeurs humaines et à l’Évangile est possible...

Dans cette construction Dieu n'agit pas seul. Avec le CCFD-TS, je témoigne que la part de l'être humain – avec d'autres – est indispensable dans l'organisation de notre monde au quotidien. La confiance de Dieu en l'humain est un pari fou qui me fait grandir en me faisant cocréateur. C'est une invitation, dans mes engagements, à mettre mes pas dans ceux du Christ... avec mes faiblesses !

A l'exemple du Christ le CCFD-TS invite à aller à la rencontre des plus pauvres et à faire preuve d'une attention particulière à leur égard. En rejoignant le CCFD-TS, en donnant au CCFD-TS, je permets à des hommes et des femmes de vivre dignement dans un environnement respecté.

La prière de Jean Debruynne : ''Faire un bon Carême'' est aussi une interpellation :

''Mon Dieu, je ne viens pas te demander de faire un bon Carême, mais de faire un bon moi-même. Je ne viens pas te demander de m'apprendre à me priver, mais à m'apprendre à aimer. Je ne viens pas te demander la justice des sacrifices, mais la justice du cœur. Non pas le mérite mais le pardon, non pas la pénitence mais la joie, car elle est pauvre.''

Bon Carême, dans l'amour, la justice, la paix et la joie 

 

Bernard Grapotte (membre du CCFD)


Edito de la semaine du 14 février 2016

« Dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert » Lc 4, 1

 

Le texte biblique prend soin de préciser par deux fois que Jésus est mu par l’Esprit-Saint au moment où il se rend au « désert ».

Notre Carême en communauté recherche avec ardeur à nous faire passer par ce désert comme Jésus. Mais, pourvu que cela soit dans l’Esprit-Saint.

Le désert n’est pas un lieu d’égarement, ni d’ennui, ni de mort. Le désert est le lieu de la plongée dans l’amour rédempteur de Dieu. De la même façon que Jésus redit son absolu attachement à son Père par trois fois, nous sommes conduits au désert pour retrouver notre absolue dépendance à l’Amour du Père en son Fils et dans l’Esprit. Mais le désert coûte et ces retrouvailles ne se font pas sans effort. Il est bon de ne pas perdre de vue la prière, le jeûne et la charité. Vivons avec zèle ces trois appels de l’Église.

Saint Bruno, moine du XIème siècle, fondateur de la Chartreuse, connaît la fécondité et les risques du désert. Il écrit : « Ce que la solitude et le silence du désert apportent d’utilité et de divine jouissance à ceux qui les aiment, ceux-là seuls le savent, qui en ont fait l’expérience. » (Lettre à Raoul Le Verd, n°6). Mais il sait que « si l’arc est tendu sans relâche, il perd de sa force et devient moins propre à son office. » (ibid., n°5). Tendons l’arc de notre zèle à nous abandonner à la miséricorde divine par notre application concrète à vivre ce Carême. Mais qu’il ne se brise pas. C’est la raison pour laquelle le soutien de la communauté chrétienne est précieux et notre demande personnelle à l’Esprit Saint (avec l’intention de le recevoir) est primordial.

Les dimanches qui suivent, des chrétiens engagés au Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement assureront la rédaction des éditos. Merci à eux.

                                                                        + P. Guillaume Langlois.


Edito de la semaine du 7 février 2016

« Laissant tout, ils le suivirent » (Luc 5, 1-11)

 

Elle est curieuse cette scène où Jésus est pressé par la foule sur le rivage au point de devoir monter dans une barque pour s’éloigner un peu. Si nous sommes attentifs à ce beau texte de l’Évangile, on peut voir que Jésus quitte progressivement la foule impersonnelle et exigeante au profit de trois personnages clairement identifiés, des pécheurs du lac de Galilée : Simon-Pierre, Jean et Jacques. Moins oppressants que cette foule, les trois pécheurs sont aussi plus prudents : « Nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre… » (Lc 5, 5)

Dans le grand champ de l’Évangélisation ou de l’écoute et de l’aide, il ne manque pas de personnes en attente. Mais moins nombreux sont ceux qui veulent faire un bout de chemin. Car, à l’école du Maître, si la Parole est semée largement elle vise pourtant à se mettre en route dans un engagement concret : « sur ta parole, je vais jeter les filets. » (Lc 5, 5).

Le profil de Simon-Pierre, Jacques et Jean n’est pas mirobolant. Ils sont pourtant des piliers de notre Église. Ils laissent tout pour suivre le Maître parce qu’ils ont été rejoints là où il fallait au creux de leur vie. Ils l’ont bien voulu. Jésus se l’est permis. La chemin vers le Père s’ouvre pour eux.

Notre communauté paroissiale aujourd’hui et demain vit et vivra de la même façon.

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito de la semaine du 17 janvier 2016

« Bien-aimé, la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. » Tite 2, 11

 

Le 2ème dimanche (cf., Lc 3, 1-6) et le 3ème dimanche de l’Avent (cf., Lc 3, 10-18), la figure de Jean-Baptiste nous engageait à faire un saut vers Celui qui vient. Puis, dès le 4ème dimanche de l’Avent, c’est la figure de Marie qui prend le relais. Celle qui médite tous ces événements dans son cœur (cf., Lc 2, 15-19) nous a laissé en héritage ce qu’elle connaissait mieux que quiconque : l’accueil du don de Dieu, la gestation du Fils, sa croissance en sagesse et en taille de Jésus (cf., Lc 2, 42.52), le don du Fils au Père (cf., Lc 2, 22.41-52). Marie, ainsi que son souvenir de tous ces événements, nous accompagnent pendant ces fêtes de la Nativité et, sans jamais l’abandonner, Marie s’efface sur le seuil de la vie publique de son Fils. Aujourd’hui, le temps de Noël s’achève avec cette fête du Seigneur : le baptême du Seigneur.

La prière de Jésus dans les eaux du Jourdain (cf., Lc 3, 21) ouvre notre ciel que les paroles qu’il déverse comme une ondée : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Lc 3, 22) nous font renaître (cf., Tt 3, 5).

Mais notre ciel est-il tari ? Il y a des repères que nous pouvons regarder pour vérifier l’état de notre ciel. Notre météo spirituelle nous oriente vers les trois points cardinaux du cœur : moi, les autres et Dieu. Notre ciel ouvert, est un cœur ouvert au Père. Mais ce cœur l’est véritablement s’il reçoit du Père son ondée de miséricorde. Quant à moi-même et aux autres, cette ondée bienfaisante de la miséricorde du Père me transforme en contemplateur de la beauté de Dieu dans l’autre. Si quelques-uns sont des partenaires exclusifs, ou bien si les autres sont d’affreux pécheurs desquels il faut me départir, il est alors temps que j’invoque le pardon de Dieu pour moi car mon ciel doit être tari.

Avant de m’engager à la suite du Seigneur sur les routes de Galilée, Seigneur décide-moi à devenir ton fils bien-aimé à la suite de Jésus Christ dans l’Esprit Saint.

+ P. Guillaume Langlois

 


Edito de la semaine du 10 janvier 2016

« Bien-aimé, la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. » Tite 2, 11

 

Le 2ème dimanche (cf., Lc 3, 1-6) et le 3ème dimanche de l’Avent (cf., Lc 3, 10-18), la figure de Jean-Baptiste nous engageait à faire un saut vers Celui qui vient. Puis, dès le 4ème dimanche de l’Avent, c’est la figure de Marie qui prend le relais. Celle qui médite tous ces événements dans son cœur (cf., Lc 2, 15-19) nous a laissé en héritage ce qu’elle connaissait mieux que quiconque : l’accueil du don de Dieu, la gestation du Fils, sa croissance en sagesse et en taille de Jésus (cf., Lc 2, 42.52), le don du Fils au Père (cf., Lc 2, 22.41-52). Marie, ainsi que son souvenir de tous ces événements, nous accompagnent pendant ces fêtes de la Nativité et, sans jamais l’abandonner, Marie s’efface sur le seuil de la vie publique de son Fils. Aujourd’hui, le temps de Noël s’achève avec cette fête du Seigneur : le baptême du Seigneur.

La prière de Jésus dans les eaux du Jourdain (cf., Lc 3, 21) ouvre notre ciel que les paroles qu’il déverse comme une ondée : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Lc 3, 22) nous font renaître (cf., Tt 3, 5).

Mais notre ciel est-il tari ? Il y a des repères que nous pouvons regarder pour vérifier l’état de notre ciel. Notre météo spirituelle nous oriente vers les trois points cardinaux du cœur : moi, les autres et Dieu. Notre ciel ouvert, est un cœur ouvert au Père. Mais ce cœur l’est véritablement s’il reçoit du Père son ondée de miséricorde. Quant à moi-même et aux autres, cette ondée bienfaisante de la miséricorde du Père me transforme en contemplateur de la beauté de Dieu dans l’autre. Si quelques-uns sont des partenaires exclusifs, ou bien si les autres sont d’affreux pécheurs desquels il faut me départir, il est alors temps que j’invoque le pardon de Dieu pour moi car mon ciel doit être tari.

Avant de m’engager à la suite du Seigneur sur les routes de Galilée, Seigneur décide-moi à devenir ton fils bien-aimé à la suite de Jésus Christ dans l’Esprit Saint.

+ P. Guillaume Langlois

 


Edito de la semaine du 3 janvier 2016

« Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » Mt 2, 2

 

Les manifestations de Dieu rapportées par St Luc à Noël et par St Matthieu en ce jour renvoient du ciel vers la terre. Chez St Luc, des messagers célestes orientent les bergers vers la crèche et chantent la Gloire du Seigneur dans le ciel. Chez St Matthieu, une étoile interpelle des scrutateurs du ciel et de la nature venus du levant. À la suite des bergers, cette étoile les guide jusqu’à l’enfant Jésus. Les extraits de l’Écriture proposés par la liturgie (Is 60, Ps 72, Ep 3) insistent tous sur l’universalité du salut. Du ciel, les « mages » sont guidés vers l’enfant de la crèche. Ils sont d’abord des étrangers à la promesse et irritent les gardiens du sacré en Israël.

L’Épiphanie (« manifestation de ce qui est caché ») est une belle fête qui prolonge Noël avant que la fête du Baptême du Seigneur n’achève ce temps dédié à l’Incarnation. Mais l’Épiphanie est aussi une fête pour bousculer les retardataires à la joie de Noël. Il faut entendre par-là qu’avec l’Épiphanie Dieu me fait parcourir une distance considérable afin de franchir mes frontières personnelles.

En effet, les signes de Dieu qui s’adressent à tous veulent aussi m’interpeller. Si ce ne sont pas les étoiles du ciel qui me provoquent à contempler le Seigneur, ce sont alors ces étrangers à mes habitudes, à la vie de ma communauté, à la vie de mon Église. Car, le Christ ne s’adresse pas à un groupe de privilégiés aux dimensions étroites mais il s’adresse au cœur d’une humanité qui cherche le salut et la vie. Aussi est-il significatif que ce soient ces « étrangers » qui apportent ces présents au Seigneur : l’or de la royauté de Jésus, l’encens de sa divinité et la myrrhe de son humanité.

Mon ciel, à Noël, s’est-il animé de la joie des anges et du scintillement des étoiles ? Alors peut-être dois-je plutôt regarder du côté de ces frères qui me dérangent. Peut-être que Dieu les dote de présents considérablement plus généreux que ceux que je porte dans mon cœur pour Jésus.

En ce dimanche, la quête est destinée à l’Évangélisation de l’Afrique.

+ P. Guillaume Langlois