Editos 2017


Edito du 31 décembre 2017

« L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait. »

Gn 15, 1-6 ; 21, 1-3; 104 (105) ; He 11, 8.11-12.17-19; Lc 2, 22-40

 

La fête de la Sainte Famille éclaire la croissance de l’enfant-Jésus. Nous avons coutume de projeter sur nos propres familles un idéal issu de cette trinité terrestre : Jésus-Marie-Joseph. Or, quel modèle nous renvoie la « Sainte-Famille » de Jésus ? Dans son exhortation apostolique « La joie de l’amour » du 8 avril 2016, le pape François affirme avec force que la « perfection » (le mot est de moi) de l’amour familial se situe dans cette capacité à créer et à soutenir « des processus de maturation de liberté, de formation, de croissance intégrale et de culture d’une authentique autonomie. » (exhortation au n°261). C’est ce que fait le Seigneur avec Abraham et Sarah. C’est ce qu’il fait avec chacun de nous en Jésus son Fils.

  

+ P. Guillaume LANGLOIS

Edito du 25 décembre 2017

« Aujourd’hui la lumière a brillé sur la terre. »

Is 52, 7-10 ; Ps 97 (98) ; He 1, 1-6 ; Jn 1, 1-18

 

Après le cri de Jean-Baptiste qui s’élève dans le désert c’est une douce et lumineuse parole qui se fait chair : le Verbe habite parmi nous. Par sa parole, le Seigneur fit le ciel et la terre mais voici que commence une Création nouvelle en prenant la condition de l’homme par Marie en Jésus. Notre nature en reçoit une « incomparable noblesse ». Désormais, nous sommes façonnés à son image et à sa ressemblance. Belles fêtes de la Nativité.

 

 
+ P. Guillaume LANGLOIS

Edito de Noël (messe du soir du 24 décembre)

« Tous ensemble, réjouissons-nous : dans le monde un enfant est né : Dieu notre Sauveur !

Aujourd’hui la paix véritable vient du ciel sur notre terre. »

Is 9, 1-6; 95 (96) ; Tt 2, 11-14; Lc 2, 1-14

 

Le contexte d’hier : Bethléem, les romains. Le contexte d’aujourd’hui : Yémen, Syrie, Libye, les Rohingyas de Birmanie, la Corée du Nord, la République centrafricaine, le Sud-Soudan, la République Démocratique du Congo, etc... Mais aussi, plus proche de nous, le manque de travail et de perspective. Hier : Marie, une femme promise en mariage à Joseph de la descendance du grand roi David. Hier comme aujourd’hui le projet de Dieu est le même : donner la paix véritable à tous en Jésus. La nuit de nos peurs avec nos portes closes et nos trop petites espérances devient la nuit où la foi accueille l’enfant de la promesse : Dieu fait homme. Quelle joie !

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 24 décembre 2017

« Que la terre s’entrouvre et donne naissance au Sauveur »

2 S 7, 1-5.8b-12.14a.16; Ps 88 (89); Rm 16, 25-27; Lc 1, 26-38

 

Le Seigneur est tout proche. Ce dernier dimanche avant les solennités de la Nativité tourne notre attention vers Marie qui attend et qui dit « oui ». Parmi tous les pauvres et les humbles qui attendent l’accomplissement des promesses, c’est Marie qui est à la première place. C’est donc par elle que nous terminons l’attente de la venue de l’Emmanuel. Que d’émotion et que de recueillement devant ce foyer ardent de la confiance et de l’amour ! La table est prête pour le festin. Les flammes de l’âtre réchauffent la salle du banquet. Venez à la fête !

 

 

+ P. Guillaume LANGLOIS

Edito du 17 décembre 2017

« Réjouissez-vous »

Is 61, 1-2a.10-11; Lc 1, 46b-48, 49-50, 53-54; 1 Th 5, 16-24; Jn 1, 6-8.19-28

 

Nous accueillons encore la figure de Jean-Baptiste dans une célébration aux tonalités joyeuses. Le troisième dimanche de l’Avent est celui de la joie (« Gaudete » selon les mots de l’introduction à l’office). Pourquoi la joie ? Parce que le Seigneur est proche. Résonne alors les paroles de Jean le baptiseur : « au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas » (Jn 1, 26). Il est tellement proche qu’il est au milieu de nous. Comment ne pas se souvenir de Cléophas et de son compagnon sur la route d’Emmaüs qui ne reconnaissent pas Jésus pourtant si proche ? Comment ne pas penser à l’aveugle de naissance dont la vue recouvrée lui permet d’accéder à la foi ? Le joie de ce dimanche est celle de la foi.

 

 

+ P. Guillaume LANGLOIS

Edito du 10 décembre 2017

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel

Is 40, 1-5.9-11 ; 84 (85) ; 2 P 3, 8-14 ; Mc 1, 1-8
 

L’ardent désir de Dieu c’est l’achèvement de sa création. L’homme y est placé pour la faire vivre, grandir et protéger. Pour autant, Saint Pierre nous alerte : « Puisque tout cela est en voie de dissolution, vous voyez quels hommes vous devez être. » (2 P 3, 11) Car, « ce que nous attendons (…) c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle » (2 P 3, 13). Notre création est-elle en voie d’achèvement ou de dissolution ? Ce qui sera dissous c’est ce que nous nous imaginons. Dieu-avec-nous, l’Emmanuel, vient déchiffrer ce que Dieu promet et ce qu’il attend de nous. Aussi pouvons-nous demander « Abba, Père, toutes choses te sont possibles, (…). Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » Mc 14, 36

 

+ P. Guillaume LANGLOIS

Edito du 3 décembre 2017

« Prenez garde, restez éveillés » Mc 13, 33

Is 63, 16b-17.19b ; 64, 2b-7 ; 79 (80) ; 1 Co 1, 3-9 ; Mc 13, 33-37
 
Avec le temps de l’Avent commence l’attente de la venue de Jésus et de son Règne. Par la prière du Notre-Père - dans la deuxième demande - nous disons au Seigneur : « Que ton Règne vienne ». Nous contemplons à la crèche Celui qui le fait advenir. Mais c’est sans compter sur les ouvriers du Royaume : nous. Saint Paul nous rappelle fièrement que « nous sommes ouvriers avec Dieu. » (1Co9) Si le Royaume est comme un champ, le moissonneur est un ouvrier du Royaume. Si le Royaume est comme une vigne, le vigneron est un ouvrier du Royaume. Et si le Royaume tarde à venir, Jésus n’oublie pas de nous rappeler : « La moisson est abondante et les ouvriers sont peu nombreux. » (Mt 9, 37-38). Notre désir est si grand que s’accomplisse ce que nous attendons tant ! Mais cela dépend de notre implication à la suite de Jésus comme fils ou fille du Père. Vignerons et moissonneurs (du Royaume), à vos outils !

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 26 novembre 2017

« Toutes les nations seront rassemblées devant lui. » Mt 25, 32

Ez 34, 11-12.15-17 ; Ps 22 (23) ; 1 Co 15, 20-26.28 ; Mt 25, 31-46

 

« L’Église croit (…) que la clé, le centre et la fin de toute histoire humaine se trouve en son Seigneur et Maître. » (Gaudium et Spes 10, § 2) Le commandement de l’amour ne peut qu’emporter l’assentiment de tous sans jamais exercer de contrainte sur quiconque : « À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jn 13, 35) Pendant l’Avent, une démarche est proposée : une collecte de produits et de denrées à la fin de chaque messe. Une feuille explicative détaille le projet qui est à destination du Secours Catholique, de la Croix-Rouge et des Restos du Cœur. Par ailleurs, à chaque récollection de l’Avent, nous aurons le plaisir de redécouvrir la prière du Notre-Père.

 

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 19 novembre 2017

Première Journée Mondiale pour les pauvres et

Journée Nationale du Secours Catholique

 

Personne ne peut se satisfaire de vivre dans la précarité : « C’est dur matériellement et aussi dur moralement ». On est souvent stigmatisés.

Les pauvres nous apprennent et nous donnent beaucoup à être proches en humanité, à écouter les plus fragiles, à veiller à l’appel et aux nécessités de tous nos frères dans le Christ, à nous réveiller en sortant de nos ronrons, prétentions, orgueils et richesses, à avoir un autre regard en étant bienveillants envers tous, sans a priori, ni préjugé, à être ouvert d’esprit, à devenir libres en suivant l’Evangile, école de l’Amour de Dieu.

Le pape François nous demande « de créer des moments de rencontre et d’amitié, de solidarité et d’aide concrète » et « n’aimons pas en parole mais en acte » avec des gestes humains. Pas toujours facile mais ayons Foi dans l’action sinon nous sommes stériles. N’ayons donc pas peur de nous engager. Nous sommes bénéficiaires et enrichis : un SDF, devenu bénévole a dit : « ça fait du bien d’aider les autres ».

 

 L’équipe locale du Secours Catholique


Edito du 12 novembre 2017

« Ne nous laisse pas entrer en tentation »

 

Comme les cinq vierges pourvues d’huile dans leur lampe, être avisé et prévoyant chaque jour qui passe jusqu’au retour de Jésus. Mais c’est un vrai combat contre, par exemple, l’assoupissement (comme les cinq autres vierges). Notre foi peut s’engourdir, devenir insipide ou risquer de mourir. À force d’attendre, sans prendre garde, le tentateur peut nous prendre par là où nous nous y attendons le moins. Cette sixième demande de la prière du Notre-Père rejoint le combat des cinq vierges qui attendent l’arrivée de l’époux.

 

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 5 novembre 2017

« Vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux » Mt 23, 9

Ml 1, 14b – 2, 2b.8-10 ; Ps 130 (131) ; 1 Th 2, 7b-9.13 ; Mt 23, 1-12
 
À partir du 1er dimanche de l’Avent, la prière du « Notre-Père » en langue française est modifiée. Une nouvelle version entrera en vigueur. Cet Évangile de ce dimanche est une excellente invitation à se pencher à nouveau sur ce patrimoine commun à toutes les Églises chrétiennes et à tous les fidèles en Christ : la prière des fils tournée vers Dieu-Père.
La 6ème demande du « Notre-Père » dit actuellement : « Ne nous soumets pas à la tentation mais délivre-nous du mal. » Elle est remplacée dans toutes les communautés francophones du monde par : « Ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal ». L’entrée en vigueur de cette nouvelle « version » en France a été décidée par nos évêques en mars dernier.

 

+ P. Guillaume LANGLOIS

Edito de la Toussaint 

« Le salut appartient à notre Dieu qui siège sur le Trône et à l’Agneau ! » Ap 7, 10

 Ap 7, 2-4.9-14 ; Ps 23 (24) ; 1 Jn 3, 1-3 ; Mt 5, 1-12a
 
« Soyez parfaits comme le Père céleste est parfait ! » (Mt 5, 48) Décourageant ! Surtout pour celui qui croit y être parvenu. C’est que cette perfection est toujours en chemin et c’est la raison pour laquelle nous la nommons : « sainteté ». Car seul le Christ est parfait. Nous ne sommes qu’en route, sur le chemin de la vie parfaite, bientôt saints ! Et il y a les Saints du ciel, ceux qui retiennent l’attention du peuple de Dieu et qui stimulent son élan missionnaire et son désir à ressembler au Père céleste. Enfin, dans les Saints brille la sainteté de l’Église : bonne fête à tous.

 

+ P. Guillaume LANGLOIS

Edito du 29 octobre 2017

« De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. » Mt 22, 40

 Ex 22, 20-26 ; Ps 17 (18) ; 1 Th 1, 5c-10 ; Mt 22, 34-40
 
L’amour du Seigneur et l’amour du prochain – comme soi-même – sont les deux commandements inséparables et qui visent un équilibre du cœur. Cela dit, cet équilibre oblige à y veiller constamment au risque d’oublier l’un des deux côtés de la balance. C’est un peu comme une maison. La maison est le lieu du repos, de la sécurité ou de la protection, des retrouvailles ou de l’hospitalité. Dans l’Évangile, la maison est tout cela sans oublier que le mot renvoie simultanément au « cœur » de l’homme. Par exemple, Jésus vient dans la maison de Zachée (cf., Lc 19, 5). C’est pour cette raison que la maison doit-être objet de vigilance, sans pour autant en faire un lieu fermé. Il faut la maintenir ouverte ! En effet, c’est ce que ne fait pas le mauvais riche qui laisse Lazare sur le seuil (cf., Lc 16, 19-31).

 

+ P. Guillaume LANGLOIS

Edito du 22 octobre 2017

« Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre. » Is 45, 6

Is 45, 1.4-6 ; Ps 95 (96) ; 1 Th 1, 1-5b ; Mt 22, 15-21

 

Vous connaissez ces querelles dans ce village imaginaire appelé : « Clochemerle » et décrites par Gabriel Chevallier dans un roman homonyme paru en 1934 en France. Vous connaissez aussi ces querelles entre Don Camillo et Peppone. Lorsqu’il y a querelle, il manque de clarté et de distinction. Avec beaucoup d’habileté, Jésus fait apparaître une frontière entre les exigences du service de la communauté politique et le service de Dieu. C’est le fameux « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » En effet, « l’Église croit (…) que la clé, le centre et la fin de toute histoire humaine se trouve en son Seigneur et Maître. » (Gaudium et Spes 10, § 2)


Edito du 15 octobre 2017

« Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce. » Mt 22, 11

Is 25, 6-10a ; Ps 22 (23) ; Ph 4, 12-14.19-20 ; Mt 22, 1-14
  
            Le mystérieux vêtement qui manque à cet invité aux noces du fils n’a de sens que pour ceux qui ont mûri leur foi dans la pratique persévérante de la prière et de l’obéissance aux paroles de Jésus. Ce vêtement n’est ni plus ni moins la charité. Celle-là même qui nous distingue d’un cuivre qui résonne (cf., 1 Co 13, 1). Je peux être un champion du don de moi-même aux autres ou à Dieu… s’il me manque l’amour… ! La charité est un fruit de l’Esprit et elle grandit dans la prière. Contrairement à ce que l’on imagine : elle ne grandit pas sur le terrain de l’action mais sur celui de la prière. « Demeurez en mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez en mon amour. » (Jn 15, 9-10)

Edito du 8 octobre 2017

«  Mon ami avait une vigne sur un coteau fertile. » Is 5, 1 

Is 5, 1-7 - Ps 79 (80) - Ph 4, 6-9 - Mt 21, 33-43

 

La vigne dépend du travail de l’homme et du rythme des saisons. Son bois est sans valeur mais ses fruits réjouissent « dieux et hommes » (Jg 9, 13). La vigne apporte la joie au cœur de l’homme (Ps 104, 15) mais il est une vigne dont le fruit est la joie de Dieu. Cette vigne, c’est aussi nous en communauté.

Nous sommes les vignerons fidèles travaillant à cette vigne pour qu’elle produise du bon fruit : la joie de Dieu.

+ P. Guillaume LANGLOIS

 

Père, Seigneur du ciel et de la terre,

Sois béni en Jésus ton Fils, car, dans ton bon plaisir, tu as révélé les secrets de ton Royaume aux tout-petits.

Seigneur Jésus,

À toi toutes grâces car, par notre baptême, tu as bien voulu nous révéler le Père en nous donnant des frères à aimer et à servir en nous faisant tout-petits comme Toi.

Ô Esprit Saint,

Visite ton Église ici en ces terres et insuffle en elle tes sept dons. Fais-lui entendre ce que tu souffle à ses oreilles. Enrichis-là, recouvre ses faiblesses et ouvre-lui les yeux.

Notre-Dame, étoile à l’horizon de notre route,

 

Intercède pour nous qui sommes en route et que nous sachions méditer dans notre cœur la beauté de l’Évangile de ton Fils.


Edito du 1 octobre 2017

«  Lequel des deux a fait la volonté du père ?… » Mt 21, 31

Ez 18, 25-28 - Ps 24 (25), 4-5ab, 6-7, 8-9 - Ph 2, 1-11 - Mt 21, 28-32

  

La fameuse parabole de « l’homme aux deux fils » est sans ambages. L’Apôtre Jacques pourrait lui faire écho par l’extrait de sa lettre : « Tu prétends avoir la foi, moi, je la mets en pratique. Montre-moi donc ta foi qui n'agit pas; moi, c'est par mes actes que je te montrerai ma foi. » (Jc 2, 18) Miroir pour l’homme d’aujourd’hui, les paraboles questionnent, interpellent et orientent. Si j’ai faim de Jésus jusqu’à vouloir faire le pas d’acquérir le Royaume qu’il promet, il faut des actes. À huit jours de la rentrée paroissiale, cela nous stimule. Merci Jésus.

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 24 septembre 2017

«  Car mes pensées ne sont pas vos pensées… » Is 55, 8

Is 55, 6-9 - Ps 144 (145), 2-3, 8-9, 17-18 - Ph 1, 20c-24.27a - Mt 20, 1-16

 

 La belle parabole des « ouvriers de la onzième heure » plaît aux uns et déplaît aux autres. C’est parce qu’elle fait l’éloge d’une logique de Dieu très déroutante. En effet, Sa justice prévoit de favoriser autant les derniers que les premiers. Il ne manque pas de nous bousculer à chaque instant de notre vie quotidienne. Nos relations aux autres en sont un excellent terrain d’expérimentation. Et, en cette époque, la nature aussi bouscule toutes nos prévisions et nos connaissances. Tout ce ceci nous rappelle que rien ne peut nous soustraire à/de la Parole du Père.

 

  + P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 17 septembre 2017

« Du fond du cœur… » Mt 18, 35

 

Il est impossible de diviser l’amour. Il est possible de partager un gâteau en plusieurs parts. Mais il n’est pas possible de faire de même avec l’amour. « Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu », alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas. » (1 Jn 4, 20)

C’est à cette leçon que l’Évangile de ce dimanche nous convoque. Le flot de miséricorde du Père auquel nous croyons et prétendons ne peut pénétrer notre cœur que si nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé.

La parabole du « serviteur impitoyable » a quelque-chose à nous révéler de notre cœur. Nous pouvons y voir notre attitude. Mais voyons-y aussi nos capacités. C’est du fond du cœur que tout se noue et se dénoue.

Que l’image et la puissance du Dieu Père-Fils et Saint-Esprit - où tout est relation - suscite la réconciliation des enfants de Dieu avec leur Père et entre eux.

  

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 10 septembre 2017

« Si deux d’entre vous s’accordent sur la terre » (Matthieu 18, 19)

 

Inutile de se mentir : nous sommes de piètres exemples. Jésus prévoit que nous causions du tort dans notre vie de disciple. Dans l’Évangile de ce dimanche, ce tort est envisagé soit comme commis à l’extérieur de la communauté ou bien à l’intérieur de la communauté des disciples. Quoi qu’il en soit, Jésus prescrit que c’est du dedans de la communauté que se discerne la dette contractée. Il y a deux semaines, l’apôtre Pierre se voyait remettre le « pouvoir de lier et de délier » celles et ceux qui ont contracté des dettes. Ce dimanche, Jésus étend ce pouvoir aux chefs de communauté. Mais il souligne l’importance de la recherche – par tous - de la concorde et de l’unité : « Si deux d’entre vous s’accordent sur la terre… » L’enjeu est d’être la meilleure image possible du Seigneur. C’est à cet endroit que prend sens la demande du Pater  « Que ton Règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. »

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 3 septembre 2017

« On recherche… »

 

On recherche des volontaires pour renforcer l’éveil à la foi, la catéchèse, l’animation des scouts, de la pastorale des jeunes, des équipes d’accueil, les équipes de liturgie les équipes d’obsèques, les équipes de préparation au baptême, les équipes de préparation au mariage, les conseils économiques, l’équipe de rédaction du journal paroissial « Ensemble », les équipes de ménage, les équipes de fleurissement… La liste est plus longue que cela.

Et parmi nous il y a trois catégories de personnes : celles qui font déjà, celles qui « ne peuvent pas être et avoir été », celles à qui on ne donne pas suffisamment de place.

Et il y a les autres : le sang neuf mais qui attend quelque-part dehors.

En fait, NOUS rechercherons TOUS cette année ceux qui n’ont pas leur place et ceux qui attendent dehors.

Notons la journée de rentrée du 8 octobre de 10h30 à 16h30 à Bar-sur-Aube. En attendant cette date répondons à la consultation insérée dans notre feuille.

 

+ P. Guillaume LANGLOIS


Edito du 2 juillet 2017

« Pour être une Église dans le souffle de l’Esprit… »

 

Après un an de travail avec vous, votre nouvelle équipe pastorale paroissiale est heureuse de vous remettre le document intitulé « Assemblé - Dimanche - Eucharistie - Pour être une Église dans le souffle de l’Esprit… ». Ce sont les résultats de l’enquête.

Au terme de cette année, permettez-moi de rendre grâce avec vous.

Notre communauté de communautés passe progressivement d’un souci d’elle-même à un souci de ceux qui sont à l’extérieur, de ceux qui sont plus jeunes, de ceux qui sont différents. C’est un très beau constat qui se dégage de notre vie paroissiale et également de notre enquête.

Par ailleurs, nous sommes devant un appel de l’Esprit-Saint : construire ensemble ce qui manque aujourd’hui dans notre communauté de communautés.

Enfin, si l’Eucharistie est pour chacun d’entre nous qui y participons un immense trésor et un aliment sublime, risquons-nous alors à en vivre toutes les conséquences pour notre communauté.

C’est la raison pour laquelle ce document vous donne des résultats mais il vous communique aussi le reste du chemin à parcourir pour les trois prochains mois. Nous avons besoin de vous tous : toutes les équipes, tous les groupes et chacun en particulier. Donnez-nous des idées, suggérez-nous des personnes. La dernière page du document vous y invite.

Notez d’ors et déjà que la rentrée paroissiale est fixée au dimanche 8 octobre.

Bon été.

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito du 25 juin 2017

« Pour être une Église dans le souffle de l’Esprit… »

 

Après un an de travail avec vous, votre nouvelle équipe pastorale paroissiale est heureuse de vous remettre le document intitulé « Assemblé - Dimanche - Eucharistie - Pour être une Église dans le souffle de l’Esprit… ». Ce sont les résultats de l’enquête.

Au terme de cette année, permettez-moi de rendre grâce avec vous.

Notre communauté de communautés passe progressivement d’un souci d’elle-même à un souci de ceux qui sont à l’extérieur, de ceux qui sont plus jeunes, de ceux qui sont différents. C’est un très beau constat qui se dégage de notre vie paroissiale et également de notre enquête.

Par ailleurs, nous sommes devant un appel de l’Esprit-Saint : construire ensemble ce qui manque aujourd’hui dans notre communauté de communautés.

Enfin, si l’Eucharistie est pour chacun d’entre nous qui y participons un immense trésor et un aliment sublime, risquons-nous alors à en vivre toutes les conséquences pour notre communauté.

C’est la raison pour laquelle ce document vous donne des résultats mais il vous communique aussi le reste du chemin à parcourir pour les trois prochains mois. Nous avons besoin de vous tous : toutes les équipes, tous les groupes et chacun en particulier. Donnez-nous des idées, suggérez-nous des personnes. La dernière page du document vous y invite.

Notez d’ors et déjà que la rentrée paroissiale est fixée au dimanche 8 octobre.

Bon été.

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito du 18 juin 2017

« Car ma chair est vrai aliment, et mon sang est vraie boisson. » Jn 6, 55

 

Les premières communions des enfants le week-end dernier à Bar-sur-Aube et ce week-end à Ville-sous-la-Ferté sont éclairées par cette fête du « Saint-Sacrement » (« Fête-Dieu »). Chaque fois que nous assistons à l’eucharistie et que nous communions, nous adhérons à un axe central et essentiel à notre foi.

Nous confessons depuis Noël que « le Verbe s’est fait chair. » (Jn 1, 14). Nous le réaffirmons aujourd’hui. En Jésus, Dieu n’a pas fait que s’approcher de nous ou de nous parler. Il s’est aussi fait l’un des nôtres. Sa propre vie (chair, sang) rejoignent le plus fondamental de notre vie : notre corps. Il n’est donc pas symboliquement représenté dans l’hostie : il est réellement présent dans le pain et vin qui sont vraiment corps et sang.

Maintenir coûte-que-coûte cet axe permet d’éviter d’être un personnage clivé, évanescent, hypocrite ou menteur : tout ce que reproche Jésus à ceux qui murmurent à son sujet (cf., Jn 6, 41 et 6, 60-66) ou qui font mine d’être parfaits (voir toutes les controverses avec les pharisiens et les scribes).

De nouveau, pour les enfants qui communient pour la première fois ce week-end, cette eucharistie est la marque de leur premier pas responsable dans la foi voulue par leur parents. Réjouissons-nous avec eux et leurs familles.

  

+ P. Guillaume Langlois


Edito du 11 juin 2017

« Car Dieu a tant aimé le monde… » Jn 3, 16

 

Voici des mots lus dans ce court extrait de l’Évangile de St Jean en cette grande fête de la Sainte Trinité. Je les énumère en y associant - pour chacun d’entre eux - un épisode de la vie de Jésus.

Amour : « Jésus fixa sur lui son regard et l’aima. Il dit : « Une seule chose te manque : va ! Ce que tu as, vends, donne aux pauvres, et tu auras un trésor au ciel ! » (Marc 10, 21)

Donner : « Jésus regardait la foule mettre de la petite monnaie dans le Trésor (…) Survint une veuve pauvre qui y mit deux piécettes (…). Alors il appela ses disciples et leur dit : « En vérité, je vous le dis, cette veuve, qui est pauvre, a mis plus que tous ceux qui mettent dans le Trésor. Car tous ont mis de leur superflu, mais elle, de son indigence, a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. » (Marc 10, 41-44)

Foi : « Le rencontrant, il lui dit : « Crois-tu au Fils de l’homme ? » Jésus lui dit : « Tu le vois; celui qui te parle, c’est lui. » Alors il déclara : « Je crois, Seigneur », et il se prosterna devant lui. » (Jean 9, 35-38)

Vie : « Jésus dit à Thomas : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père; dès à présent vous le connaissez et vous l’avez vu. » (Jean 14, 6-7)

Fils de Dieu : « Voyant qu’il avait ainsi expiré, le centurion, qui se tenait en face de lui, s’écria : « Vraiment cet homme était le Fils de Dieu. » (Marc 15, 39)

Unique - Engendré : « Et le Verbe s’est fait chair et il a campé parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, gloire qu’il tient du Père comme Unique-Engendré, plein de grâce et de vérité. » (Jean 1, 14)

Jugement : « Voyez, je vous l’amène dehors, pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. » Jésus sortit donc dehors, portant la couronne d’épines et le manteau de pourpre; et Pilate leur dit : « Voici l’homme ! » Lorsqu’ils le virent, les grands prêtres et les gardes vociférèrent, disant : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » Pilate leur dit : « Prenez-le, vous, et crucifiez-le; car moi, je ne trouve pas en lui de motif de condamnation. » (Jean 19, 4-6)

Peut-être aurez-vous repéré un point commun entre tous ces passages. Non ? Allez, je vous donne un indice : dans l’obscurité c’est moins facile. Belle fête.

 + P. Guillaume Langlois


Edito du 4 juin 2017

Il souffle et leur dit : « Recevez l’Esprit Saint ». (Jn 20, 22)

 

Il ne manque pas d’air ! Les disciples sont à peine remis du grand chambardement personnel auquel ils ont été soumis qu’il leur faut maintenant prendre la place de Jésus. Dans l’Évangile, les désordres soudains d’une vie ont quelque chose à voir avec la tempête. Celle qui s’abat sur une maison, dans une parabole de Jésus (cf., Mt 7, 25-27) ou bien celle qui secoue l’embarcation des disciples sur le lac (cf., Mt 8, 23-27). Les bouleversements les plus célèbres de l’histoire biblique sont sans doute ceux de ces couples stériles représentés par Zacharie et Anne, parents de Jean-Baptiste. Le comble sera sans conteste Marie qui ne peut s’attendre à porter un enfant en elle puisqu’elle n’a pas connu d’homme ! Dans la vie, il y a de fortes secousses non programmables, même dans l’Évangile.

Mais en face, il y a le souffle de Jésus comme cette brise légère qui succède à la tempête du lac (toujours cf., Mt 8, 23-27) ou celui de Jésus sur ses disciples après sa résurrection (cf., Jn 20, 19-23). L’Esprit-Saint est celui du Père et du Fils (cf., Jn 14, 26). Il produit la confiance et la paix (cf., Mt 10, 19-20; Jn 14, 13-26) mais aussi la joie (cf., Lc 10, 21-22). L’Esprit-Saint vient ouvrir, creuser l’écoute attentive et donner l’assurance de la parole (cf., Mc 7, 31-37). L’Esprit-Saint ne prémunit pas des chambardements. Il équivaut à la nef solide qui résiste à tous les grains. Saint-Paul, quelques années plus tard a fait une liste d’autres dons de l’Esprit-Saint : « Voici ce que produit l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi. » (Ga 5,22-23).

Pour le recevoir efficacement, il nous revient de connaître, d’aimer et de suivre Jésus-Christ. Bonne route et belle fête de la Pentecôte.

  

+ P. Guillaume Langlois


Edito du 28 mai 2017

Le cœur de la joie de Jésus : son Père et donner.

 

« Maintenant ils savent que tout ce que tu m’as donné vient de Toi… » (Jn 17, 7). C’est le mot de satisfaction de Jésus adressé à son Père. Après l’Ascension du Seigneur fêtée jeudi, nous sommes dans l’attente du don de l’Esprit-Saint avec les apôtres, quelques femmes et Marie (cf., Ac 1, 12-14) dans la chambre haute à Jérusalem. Jésus n’est déjà plus tellement le Maître mais déjà le Fils et eux, bientôt, les fils d’un même Père dans l’Esprit-Saint. Cette attente est dans la joie - avec Jésus - de sa mission accomplie et de son repos à la droite de Dieu (cf., Mc 16, 19) le Père.

Jésus dévoile dans tout l’Évangile sa filiation divine. Tout d’abord, à l’âge de douze ans, dans le Temple : « Pourquoi me cherchiez vous ? Ne saviez vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » (Lc 2, 49) Le cap est clair pour cet enfant et Marie se souvient de tout ce qu’elle a entendu dès avant sa naissance de l’Ange Gabriel. Il en reparlera de la même façon lorsqu’il chassera les vendeurs du Temple (cf., Jn 2, 13-25). Plus tard, après son baptême, Jésus se fait reconnaître Fils de Dieu par les démons (cf., Lc 4, 40-41) et non pas encore par ceux qui l’accompagnent malgré la voix du Père au baptême (cf., Mt 3, 13-17; Mc 1, 9-11; Lc 3, 21-22) et, plus tard, à quelques-uns, à la Transfiguration (cf., Mt 17, 1-9; Mc 9, 2-10; Lc 9, 28-36). Jésus parle d’abord longuement aux siens de « votre Père ». Lorsqu’il les enjoint d’aimer leurs ennemis (cf., Mt 5, 43-48; Lc 6, 27-36) ou de prier en secret dans leur chambre (cf., Mt 6, 5-8). De même, à la fin de sa parabole de la brebis perdue  (cf., Mt 18, 14), lors de l’enseignement sur la prière exaucée (cf., Mt 7, 7-11; Lc 11, 9-13) et sur les soucis temporels (cf., Mt 6, 25-34; Lc 12, 22-31). Jésus parle aussi de « notre Père ». Notamment lorsqu’il enseigne la célèbre prière qui commence par ces mots (cf., Mt 6, 9-15; Lc 11, 2-4). Jésus parle de « mon Père » ou « Père ». Les références sont abondantes. Mais plus que tout, il faut relire les fois où Jésus parle directement à son Père : Mt 11, 25-27 (//Lc 10, 21-22) et surtout tout le chapitre 17 de Saint Jean. Pour mieux entrer dans la joie de Jésus.

 

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito du 25 mai 2017 : l'Ascension

 

« Qu’il ouvre à sa lumière les yeux de votre cœur… » Eph 1, 18

 

L’élévation du Seigneur-Jésus au ciel est un double événement. D’une part, il rejoint son Père car tout est accompli. En effet, il a engendré des disciples qu’il a préparés. D’autre part, les disciples sont appelés à engendrer à leur tour.

Mais le basculement de l’un à l’autre est plein d’attentes, de résistances, de désir et d’inconnu. La disparition du premier (Jésus) au profit de l’envoi des seconds (les disciples) est en réalité le temps de l’Église, le temps chrétien, le temps de notre baptême dans la puissance du Saint-Esprit.

Les disciples vont en Galilée à la montagne fixée par Jésus. Ils sont prêts. Pourtant, ils ne l’ont pas toujours été. D’ailleurs, il est mentionné que quelques-uns eurent des doutes (cf., Mt 28, 17; Mc 16, 13-14). Il est utile de se rappeler l’enseignement de ces quarante derniers jours : le doute des disciples, l’enseignement de Jésus (tout s’accomplit conformément aux Écritures), les signes, le don de la paix et la promesse de l’Esprit-Saint. Cette montagne est le lieu d’une nouvelle manifestation du Seigneur. Une manifestation dans son retrait : ni une voix qui vient du ciel, ni quelqu’un à regarder en compagnie d’Élie et de Moïse qu’il faut écouter (cf., Mt 17, 1-9; , Mc 9, 2-10; Lc 9, 28-36) mais bel et bien plus rien à voir ni à entendre. C’est d’abord un temps à vivre.

L’instant de l’entrée dans la puissance de ce temps est longuement préparé. D’abord, dès le début de la mission de Jésus (cf., Mt 4, 17). Ensuite, Jésus s’y prépare lui-même (cf., Lc 9, 51) de Jéricho vers Jérusalem. Il l’annonce par trois fois à ses disciples (cf., Mt 16, 21; Mt 17, 22-23; Mt 20, 17-19). Il cherche à stimuler ses disciples pour qu’ils se préparent plus activement (cf., Lc 12, 35-38; Lc 12, 39-40; Lc 12, 41-46). À l’approche de ce moment, comme « nul ne sait, ni les anges, ni le fils, sinon le Père seul (Mt 24, 36)» quand il arrive exactement, ce sont les initiatives du Père qui marquent le tempo : 1°) les grands prêtres et les chefs des prêtres (cf., Mt 26, 1-5; Mc 14, 1-2; Lc 22, 1-2); 2°) l’onction de la tête (ou des pieds) de Jésus par la femme de Béthanie (cf., Mt 26, 6-13; Mc 14, 3-9; Jn 12, 1-8); 3°) Judas qui cherche un moment favorable (cf., Mt 26, 14-16; Mc 14, 10-11; Lc 22, 3-6); 4°) les préparatifs du repas (cf., Mt 26, 17-19; Mc 14, 12-16; Lc 22, 7-13; Jn 13, 1-20).

Dans de très beaux enseignements à ses disciples (cf., Jn 17, 1-26; Jn 16, 22-33), Jésus rassure, prépare et veut engendrer ses disciples à la véritable maturité de la foi. Que leur attente ne les pétrifie pas mais, au contraire, les prépare à la joie !

Relire toutes ces lumières de l’Évangile contribue à mieux connaître Jésus et à être avec Lui au bon moment au bon endroit car sa Lumière aura pénétré notre cœur.

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito du 21 mai 2017 

Allons voir dans l’Évangile…

 

            Au moment de son baptême au milieu des pécheurs, l’Esprit-Saint - comme une colombe - vient à Jésus (cf., Mt 3, 16), accompagné d’une voix : « Celui-ci est mon fils, l’Aimé, en qui je me plais. » (Mt 3, 17). Comme l’Esprit planait sur les eaux à la création du monde (cf., Gn 1,2), l’Esprit-Saint accompagne l’Aimé du Père : le Fils. Ce même Esprit-Saint conduit le Fils de Dieu vers le désert des tentations, lieu de l’humanisation la plus extrême (cf., Mt 4). Regarder de près la place de l’Esprit-Saint dans l’itinéraire du Fils de Dieu permet de mieux saisir les paroles de Jésus à ses disciples en ce dimanche. La troisième personne de la Trinité est l’emprunte de la fidélité totale du Fils à son Père. Elle est également la marque du désir du Fils d’aller jusqu’au bout de la mission d’amour que son Père lui a confiée. Ce n’est pas pour rien que Jésus s’identifie au serviteur du livre d’Isaïe (cf., Is 42, 1-4) juste après la guérison de l’homme à la main sèche (cf., Mt 12, 18-20) ou bien encore au prophète lui-même (cf., Is 61, 1-2 .58, 6) dans la synagogue de Nazareth (cf., Lc 4, 18-19). L’Esprit-Saint, en plein ou en creux, accompagne la mission du Fils (cf., Lc 4, 14a) de rejoindre et de servir parfaitement l’humain. Il s’associe des disciples pour partager sa mission. Lorsque les premiers à s’y exercer reviennent, ils sont tout joyeux. Ce qui suscitera la joie du Fils de Dieu. Il « exultera sous l’action de l’Esprit Saint » (Lc 10, 21).

            Dans le cœur du Fils, le désir d’aller jusqu’au bout est ardent. Cela apparaît en plusieurs endroits. Il y a le célèbre : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit allumé ! » (Lc 12, 49). Mais il y a surtout la polémique sur l’autorité avec laquelle Jésus chasse les démons. Ses adversaires vont argumenter en faveur d’un « complot divin » - ou maléfique - arguant du fait que Jésus agit avec la complicité du démon. Calmement, Jésus va dire que c’est avec « l’Esprit de Dieu » qu’il « jette dehors les démons » (Mt 12, 28). Son désir n’est pas divisé. Il est pur, vrai. Il est divin.

            Jésus n’a donc pas fait semblant de vivre sa mission. Et l’Évangile conserve des traces de ce désir ardent - vraies marques de l’Esprit-Saint - qui peuvent nous aider à nous identifier à Jésus pour mieux l’aimer et le suivre à notre tour et vivre de son Esprit. Nous pouvons aller voir Jésus qui a faim : Matthieu 4, 2 (ou Lc 4, 2). Jésus qui a soif : Jean 19, 28. On peut contempler Jésus qui est ému de compassion : Marc 1, 41; Matthieu 9, 36 (Mc 6, 34); Matthieu 14, 14; Luc 7, 11-17. On peut s’approcher de Jésus qui est en colère ou qui est navré : Marc 3, 5. Voyons également Jésus qui est joyeux : Luc 10, 21-22 (Jn 15, 11). Ou bien Jésus qui est « troublé » : Marc 8, 12 et Jean 13, 21. Il est intéressant de relire Jésus qui aime : Marc 10, 21. Enfin, Jésus est triste : Marc 14, 34.

  

                                                                  + P. Guillaume Langlois


Edito du 14 mai 2017 

« Celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. » Jn 14, 12

 

Jésus est le chemin qui mène vers le Père. En ce sens, nous disons que tout en Lui, par Lui et avec Lui nous permet de parvenir au Père. C’est ce que produit le baptême que nous avons reçu. Nous croyons que la foi reçue à notre baptême nous fait emprunter cette route. Ainsi, tout ce que nous vivons au nom de notre baptême concoure à avancer sûrement avec Jésus vers le Père.

 

Mais quel est ce chemin ?

Chaque fois que nous célébrons un baptême, nous entendons les mots qui répondent à cette question. Jésus est le seul Prêtre, le seul Prophète et le seul Roi. Il nous donne de l’être avec Lui. Le prêtre est celui qui sert la communion avec Dieu. C’est ce qu’a fait Jésus jusque dans sa vie donnée. Chaque chrétien est appelé à servir cette communion par la liturgie, la prière, sa bonne volonté et ses engagements en faveur de l’unité dans l’Église pour que brille la foi. Le prophète est essentiellement celui qui annonce, qui fait connaître. Jésus a parlé de son Père. Chaque chrétien est appelé à servir cette annonce par le témoignage implicite ou plus explicite de son espérance. Le roi est celui qui gouverne, qui dirige. Mais Jésus, par le lavement des pieds de ses disciples, nous a donné un commandement nouveau : celui du service et de l’amour. C’est un roi-serviteur. Chaque chrétien est appelé à essayer la charité concrète.

Voilà ce chemin.

Croire en Jésus consiste alors à vivre ces trois dimensions de la foi, de l’espérance et de la charité en demandant au Seigneur son aide.

  

+ P. Guillaume Langlois


Edito du 7 mai 2017 

« Moi, je suis la porte.

Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé. » Jn 10, 9

 

Ce quatrième dimanche de Pâques est traditionnellement dédié à la prière de l’Église pour les vocations au service de sa mission de l’Église. D’ailleurs, toute la période qui se déploie de Pâques jusqu’à la fête du Corps et du Sang du Seigneur nous fait pénétrer dans l’intimité de la relation de Jésus avec son Père. La fête de la Pentecôte est un seuil.

La vie pastorale envisagée au sens premier et au sens métaphorique par Jésus parle d’elle-même pour nous aujourd’hui. Jésus vise explicitement la communauté de ses disciples d’hier et d’aujourd’hui. Laissons résonner ses images : berger, brebis, voleurs et bandits, la porte.

Ce qui se dégage plus particulièrement c’est peut-être la nature de la relation qui existe entre lui et ses disciples et entre les disciples entre eux : un lien de soin et de vigilance tendre et un lien de communauté de destin.

Les consacrés et les prêtres soignent ces liens sans se substituer au Maître. Ceci étant, il est clair qu’à travers la vie sacramentelle et que par le sceau de l’Onction, évêques et prêtres agissent au nom du Seigneur : ils sont à la fois devant le troupeau autant qu’ils sont dans le troupeau. L’objectif est de dissuader les « loups ».

  

+ P. Guillaume Langlois


Edito du 30 avril 2017 

« Frères, il est permis de vous dire avec assurance… » Ac 2, 29

 

La foi en la Résurrection se répand tout autour du bassin méditerranéen en à peine deux siècles à une période où l’Église n’est encore pas structurée dans sa liturgie, ses sacrements et son discours. Le premier élément qui se dégage des premiers discours de nos frères chrétiens, c’est la conviction que la résurrection de Jésus guérit des péchés. Ensuite, le deuxième élément qui se dégage c’est que que ce crucifié-ressuscité est Fils de Dieu et qu’il nous fait devenir fils et filles d’un unique Père. Enfin, le troisième élément, c’est que l’Esprit-Saint nous donne de goûter à la vie gracieuse de l’amour sans condition hormis celle de l’amour fraternel.

L’assurance dont parle Pierre dans le livre des Actes est donnée par l’Esprit-Saint.

Quant à nous, l’eucharistie récapitule toutes ces convictions de nos aïeux nées à Pâques. La fraction du pain et le partage de la coupe sont l’offrande de Dieu lui-même en Jésus. C’est le sacrement de l’amour fraternel : dans l’eucharistie nous reconnaissons l’Amour et l’Amour nous scrute à chaque eucharistie.

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito du 23 avril 2017 

« Pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu,

et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom. » Jn 20, 31

 

Le jour de la canonisation de Faustine Kowalska, le 30 avril 2000, saint Jean-Paul II a institué le deuxième dimanche de Pâque (dimanche du quasimodo) « Dimanche de la Divine Miséricorde ». Lui-même est décédé le soir d’un Dimanche de la Divine Miséricorde, le 2 avril 2005.

C’est aussi et surtout le dimanche « de saint Thomas », l’apôtre qui refuse de croire en la résurrection tant qu’il ne voit pas lui-même le Ressuscité. « Huit jours plus tard », Jésus apparaît malgré toutes les portes fermées. « Cesse d’être incrédule, sois croyant… » dit le Seigneur à Thomas incrédule.

L’incrédulité ne peut pas être évacuée de notre conscience car nul ne peut se défendre de n’avoir jamais été livré au doute. Le personnage de Thomas en est l’exemple. N’oublions pas que Jésus-Ressuscité doit apparaître pendant quarante jours à ses disciples qui tardent à croire avant de monter au ciel. Chacun des quatre évangiles mentionne l’incrédulité de la plupart des disciples; pas seulement celle de Thomas.

Mais repérons que la portée de cet Évangile n’est pas de dénoncer des résistances psychologiques ou philosophiques. Sa portée est plutôt de montrer le pouvoir de destruction  du Ressuscité sur le péché. La foi en la Résurrection libère des entraves du péché à moins d’y résister soi-même.

  

                                                                                              + P. Guillaume Langlois


Edito du 16 avril 2017 

« Il n’est pas ici, il est ressuscité » Mt 28, 5-6

 

Jamais personne, dans l’histoire du monde, n’a laissé une telle « place vide » derrière lui. Jamais personne, hormis Jésus que l’on a enterré vendredi. Aujourd’hui, sa place est vide. Il a laissé un immense relief à l’histoire mais Il n’est plus saisissable dans cette histoire.

 

En effet, la foi en la Résurrection commence à partir de ce constat : Jésus a pratiqué une brèche dans notre histoire qu’il n’est pas possible de refermer. On le voit à partir des femmes présentes à la résurrection. Le silence et la vacuité du sépulcre cèdent leur place à la joie des femmes et l’élan collectif suscité par des « messagers célestes » qui interprètent ce vide - conformément aux Écritures - ne s’est pas arrêté jusqu’à aujourd’hui.

 

Nous ne pouvons pas ignorer que notre histoire est faite ainsi de commencements multiples à partir de ce qui est unique et inconcevable. L’exemple de ces nouveaux baptisés en témoigne. Notre Église a vocation à demeurer dans ces commencements en s’attachant à son unique Maître. La brèche ouverte par Jésus met en demeure chacun mais surtout notre Église à toujours être en mouvement, de donner plutôt que de garder pour soi, de proclamer et de témoigner.

 

Je veux remercier toute la communauté chrétienne de nos ensembles pour le meilleur de ce qu’elle a essayé de vivre pendant ce temps long du Carême.

 

Je vous souhaite de très joyeuse fêtes pascales et que chacun soit béni.

  

+ P. Guillaume Langlois


Edito du 9 avril 2017 

« Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé,

devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. » Ph 2, 7-8

 

Cette eucharistie des Rameaux et de la Passion du Seigneur est à l’image de notre cœur : ambivalent et fêlé. L’ambivalence pourrait-être résumée par cette locution célèbre : « reprendre de la main gauche ce que l’on donne de la main droite. » C’est ce qui se passe pour Jésus : accueilli dans la fête comme Messie, il est condamné comme un malfaiteur. C’est ce qui se passe entre nous et notre Seigneur : il est le Maître de notre vie, il est la cible de notre péché.

Notre cœur fêlé nous empêche de nous sentir concerné par la Passion du Seigneur. Tout au plus assistons-nous à un spectacle morbide ? Pourtant, comme Il nous le rappelle en Matthieu 25, 40 : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait. », rien de ce qui se vit dans la Passion de notre Seigneur ne nous est étranger. Il convient alors d’accueillir avec beaucoup de sérieux ce que nous renvoient tous les personnages qui abandonnent, accusent, jugent, mettent à mort le Seigneur. Nous sommes de ceux-là. Assurément.

Le Seigneur nous guérit de notre cœur fêlé et de notre ambivalence à condition que notre cœur contrit aille jusqu’à se laisser regarder par Celui qu’il condamne et met à mort… jusqu’au bout.

C’est à cette condition que nous passerons de la fausseté à la lumière.

 + P. Guillaume Langlois


Edito du 2 avril 2017 

Ensemble au service de la solidarité

 

Le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement - Terre Solidaire (CCFD-TS), crée en 1961, à la demande des évêques de France et des mouvements d'action catholique. Il travaille à lutter contre les causes structurelles de la faim et des inégalités dans le monde. Il allie le soutien à des projets précis de développement dans les pays du Sud et de l’Est avec des actions en France pour sensibiliser et pour convaincre les décideurs d'agir sur les causes du mal développement. Le CCFD-TS est signe, pour le monde et pour notre Église. Il nous aide à porter la Bonne Nouvelle aux périphéries.

 

À la suite de Jésus, l’Église affirme son option préférentielle pour les pauvres et nous pousse à passer d'une interdépendance subie à une mondialisation solidaire. « Une terre, un toit et un travail, sont des droits sacrés. Exiger cela n'est pas du tout étrange, c'est la doctrine sociale de l’Église. Car l'appel de Paul VI dans l'Encyclique Populorum Progressio en 1967 reste d'actualité : Les peuples de la faim interpellent de façon dramatique les peuples de l'opulence. Aujourd'hui ces peuples sont répartis dans les différentes nations » (le Pape François).

 

Donner ce que l'on peut à partir de ce que l'on a, pour participer aux projets de la solidarité internationale portée par le CCFD-TS, n'est pas seulement une bonne action ou une question d'argent. C'est une démarche qui s'inscrit dans la signification même du Carême chrétien, temps de conversion et de ressourcement.

 

En tournant notre regard vers l'autre : celui qui lutte pour survivre, celui qui demande à être respecté dans sa dignité, dans ces droits... Ici et là-bas... C'est vers le Christ qu'il se tourne.

S'engager dans la collecte, c'est considérer les besoins vitaux des frères et des sœurs  avec qui nous sommes appelés à partager ce que nous avons nous-mêmes reçu. C'est une manière de rencontrer un frère, une sœur, une communauté, au loin.

  

Bernard membre de l'équipe locale du CCFD-TS


Edito du 26 mars 2017 

Les longues rencontres de Jésus 

(la samaritaine, l’aveugle-né, Lazare)

 

Depuis la plus antique liturgie de Jérusalem, le comput du Carême retient ces trois textes de l’évangile selon St Jean pour accompagner les catéchumènes vers leur baptême de la nuit de Pâques. Ces longs textes relatent de longues rencontres avec Jésus. Voyons-y un cheminement, une pédagogie, une gradualité. Certains disent savamment que Saint Jean aime souligner la dimension historique de la vérité. Qu’est-ce à dire ?

Nous avons coutume de dire que « Paris (ou Rome) ne s’est pas fait en un jour ». Il en est de même pour nous-mêmes avec notre affectivité, notre foi, nos valeurs. A posteriori, il est facile de le proclamer. A priori, c’est plus délicat - voire impossible - de se reconnaître effectivement en chemin, perfectible, pécheur.

Jésus s’impose à nous comme chemin d’humanisation, modèle à suivre dans l’Esprit-Saint. Mais son chemin de croix, à partir de la cène et de Gethsémani, se fait sans nous. Nous ne pouvons pas nous identifier à son abandon de salut. En effet, c’est pour nous qu’il s’offre. Nous ne pouvons pas nous offrir à sa place.

Dans ces conditions, nous sommes inévitablement en chemin et non pas arrivés à son terme. Et il faut rajouter : DANS L’AMOUR.

Identifions-nous alors à la Samaritaine, à l’aveugle-né et à Lazare.

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito du 19 mars 2017 

Voici mon témoignage :

 

 Bonjour à tous,

Je me présente Tiphaine, 28 ans, secrétaire de mairie, épouse de Mickaël depuis le 03 août 2013 et maman de Zoé depuis le 02 décembre 2015.

Si aujourd'hui je suis ici, c'est à l'origine un simple besoin de connaissance de ma religion, je suis issue d'une famille chrétienne mais qui a perdu la foi et ne pratique plus la religion depuis le décès de mes grands-parents, et ce qui était au début un simple besoin est rapidement devenu un besoin quotidien de me rapprocher de Dieu.

Depuis plusieurs mois je prépare mon baptême avec Père Guillaume, et chaque nouvelle rencontre nourrit ma soif de connaissance, d'appartenance à cette communauté chrétienne, je me découvre peu à peu, et le plus étonnant c'est la foi qui grandit tranquillement et m'apaise. Je sais désormais que j'aurai le plaisir de cheminer et d'apprendre tout au long de ma vie : j'ai hâte de devenir pleinement enfant de Dieu.

Je ne peux que terminer mon témoignage par des Mercis, merci Seigneur, pour ta présence à mes côtés, merci de bien vouloir me guider à ta façon, calme et patient, comme un parent aimant guide son enfant en le protégeant, et merci d'être toujours là pour m'aider à me relever lors de mes erreurs. 

Lettre de saint Paul aux Ephésiens (4, 1-6)

Frères, je vous encourage à suivre fidèlement l’appel que vous avez reçu de Dieu : ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience ; supportez-vous les uns les autres avec amour ; ayez à cœur de garder l’unité de l’Esprit, par le lien de la paix. Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même, il n’y a qu’un seul Corps et qu’un seul Esprit. Il n’y a qu’un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui règne au-dessus de tous, par tous.

Tiphaine


Edito du 12 mars 2017 

Mon entrée en catéchuménat


Je dirai que depuis mes 9-10 ans je pense à l'idée de me faire baptiser, mais je ne suis jamais allée au bout, jusqu’à aujourd'hui. Mais jamais cette idée ne m'a quittée.

Et puis un événement, la naissance de ma petite cousine, m'a montré que la vie était un cadeau, que Dieu a et va veiller sur cette nouvelle vie. Je me suis alors promise de veiller sur elle, de lui apporter mon soutien, appuyée par Dieu. Puis ma cousine s'est fait baptiser et durant celui-ci, j'ai compris que c'était plus qu'important pour moi. Je pense que je l'avais compris depuis un moment, mais grâce à une amie précieuse, ma cousine et ce baptême, j'ai eu un déclic. J'ai donc entrepris ma demande.

Aujourd'hui, après un nombre de rencontres, j'ai avancé mais je n'avance plus seule, maintenant Dieu est à mes côtés et il est vrai que je le ressens. Je me sens différente, c'est assez difficile à expliquer, mais je me sens accompagnée et épaulée. Ce sentiment m'est très important car j'ai toujours eu l'impression d'être en trop, j'ai toujours eu peur d'être seule, surtout ces derniers mois, et aussi de dire ce que je pense. Maintenant j'affronte la vie avec plus d'assurance et plus facilement. Dieu est là, qu'il a confiance en moi, tout en m'offrant son amour. La fin d'année 2016 a été très compliquée dans ma vie, ma famille ; avec beaucoup de mauvaises nouvelles, que j'ai réussi finalement à accepter grâce à lui, et je l'en remercie. Dieu me veille et veille sur les gens que j'aime. C'est donc par la vie, les mauvaises épreuves... que j'ai compris que je voulais me faire baptiser pour enfin appartenir à la famille des chrétiens pour ainsi continuer à le remercier chaque jour : de m'avoir aidée, d'avoir confiance en moi et de m'aimer. Et je suis heureuse d'avoir pris conscience de cette importance, Merci.

Emeline


Edito du 5 mars 2017 

« Jésus est amené en haut, dans le désert, par l’Esprit. » (Mt 4, 1)

 

Le désert où se trouve Jésus pendant quarante jours et quarante nuits est évocateur. Il nous rappelle nos aïeux dans la foi, les hébreux sortis d’Égypte. Mais l’évocation s’arrête-là car le peuple de l’Ancienne Alliance a cédé à toutes les tentations auxquelles Jésus résiste.

La répartie de Jésus est éblouissante d’enseignements sur les tactiques du diable.

Tout d’abord, et ce n’est pas le moindre des constats : le diable existe. Affirmer le contraire est déjà sa propre victoire. Attention à la façon dont nos cœurs se situent devant cet être.

Ensuite, Jésus répond toujours par l’Écriture fidèlement rendue. La première œuvre du diable est d’avoir séparé l’homme de Dieu dans le jardin de la Genèse en ayant falsifié la parole du Créateur. Il continue à le faire aujourd’hui.

Enfin il démasque la logique du diable. Il suffit de regarder Jésus et - paradoxalement - constater qu’il nous renvoie à notre aveuglement qui nous conduit jusqu’à la richesse terrestre, la vaine gloire et l’orgueil suprême. Contre quoi Jésus oppose le désir de pauvreté, le désir d’être à la dernière place et enfin l’humilité véritable.

Au-delà de l’Évangile, Saint Paul, Saint Pierre, toute la tradition spirituelle en passant par Saint Ignace de Loyola (Exercices spirituels 142.146) nous mettent en garde et nous exhortent à la prière et à la conformité à Jésus dans la miséricorde.

Dans son message de Carême, le pape François pointe le problème du riche qui connaît un sort diamétralement opposé au pauvre Lazare (cf., Lc 16, 19-31) Ce riche est aveugle à cause de son péché. Victoire du diable ! Il ne reconnaît pas en Lazare un vrai don pour lui. Il écrit alors : « Le vrai problème du riche : la racine des maux réside dans le fait de ne pas écouter la Parole de Dieu. »

Ressaisissons-nous et remettons-nous en face de Jésus et de sa Parole.

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito du 26 février 2017 

« Traduire en actes »

 

Pour l’entrée en Carême cette année, le pape François écrit :

« Le Carême est le moment favorable pour intensifier la vie de l’esprit grâce aux moyens sacrés que l’Eglise nous offre: le jeûne, la prière et l’aumône. A la base de tout il y a la Parole de Dieu, que nous sommes invités à écouter et à méditer avec davantage d’assiduité en cette période. Je voudrais ici m’arrêter en particulier sur la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare (cf. Lc 16,19-31). Laissons-nous inspirer par ce récit si important qui, en nous exhortant à une conversion sincère, nous offre la clé pour comprendre comment agir afin d’atteindre le vrai bonheur et la vie éternelle. » Cette parabole nous aidera à vivre la démarche de la confession durant la Semaine Sainte. En attendant, nous pouvons nous-mêmes dès à présent aller puiser dans ce texte quelques lumières spirituelles de conversion concrète.

Mercredi, nous démarrons l’entraînement du Carême en communauté. Il me semble utile d’introduire le sens du jeûne que nous aurons à vivre avec la prière et l’aumône. Le jeûne n’est pas un joug qui écrase mais il doit nous permettre d’entrer plus étroitement dans le jeûne du Seigneur lui-même, notamment au désert (cf., Mt 4, 1-11) et « rejoindre ceux qui, près de nous et à travers le monde, sont dans la souffrance et le besoin » (évêques de France, 23 janvier 1986). Il s’agit de « traduire en actes » notre « volonté de nous conformer à Jésus-Christ, notre Sauveur et d’approfondir notre conversion baptismale » (ibid.)

Aussi, pendant le temps du Carême, du mercredi des Cendres, jour ou commence le Carême, et le vendredi saint, jour de la mort du Sauveur, nous nous abstenons de viande, nous jeûnons en nous privant substantiellement de nourriture selon notre âge et nos forces, et nous réservons un temps notable pour la prière.

+ P. Guillaume Langlois


Edito du 19 février 2017 

Soutenir la catéchèse est l’affaire de toute notre communauté.

         

Notre Espérance en Christ ressuscité nous engage à cultiver la vie, la joie, l’amour et le partage de la Foi.

C’est la responsabilité de la catéchèse des enfants (8/11 ans).

Aujourd’hui, sur nos paroisses, les enfants des 4 années de caté se répartissent ainsi :  

Ø                    16 de l’ensemble paroissial de Ville sur Terre

Ø                    35 de l’ensemble paroissial de Ville sous La Ferté

Ø                    36 de l’ensemble paroissial de Bar/Aube.

Ces enfants sont accompagnés par 12 catéchistes bénévoles, avec une vie d’équipe soit

à Ville /La Ferté soit à Bar/Aube. Les rassemblements sont à Bar/Aube.

Depuis cette année les enfants de première année de l’ensemble paroissial de Ville /La Ferté se retrouvent en équipes à Bar/Aube, faute de catéchistes.

La catéchèse se renouvelle en permanence. C’est la raison pour laquelle le Service Diocésain de la Catéchèse cherche à pourvoir des catéchistes bénévoles de nos paroisses en formation et soutien.

Je suis à la recherche de catéchistes pour la rentrée prochaine.

C’est un nouveau défi que toute notre communauté de communautés doit relever.

Je me tiens à votre disposition pour tous renseignements (06 70 52 86 34)

 

Véronique Dave Protin

 

Coordinatrice de la Catéchèse et Pastorale des Jeunes de notre Communauté de Communautés.


Edito du 12 février 2017 

« Assemblée - Dimanche - Eucharistie »

 

La route à suivre jusqu’à Pâques en communauté est quelque peu balisée. Tout d’abord, nous commençons à recevoir les programmes pour le Carême. Le Carême ne débute que le 1er mars mais peut-être nous sera-t-il utile de réserver des dates dans nos agendas et de nous préparer à ordonner nos priorités.

Ensuite, l’Équipe Pastorale Paroissiale met entre nos mains une enquête intitulée « Assemblée - Dimanche - Eucharistie ». Sa diffusion démarre ce week-end mais elle va se poursuivre jusqu’à Pâques. En effet, nous souhaitons commencer à la dépouiller à Pâques.

De quoi s’agit-il ? Dès maintenant et jusqu’à Pâques, nous souhaitons mobiliser très largement nos communautés autour du thème de la messe, du dimanche et du sens des assemblées que nous formons. En tout premier lieu, nous souhaitons une émulation à l’échelle individuelle, ou plus large : en famille, en groupe, en équipe (une ou plusieurs fois) à partir de ce thème et de cette enquête. Nous savons que la messe est centrale à tout point de vue dans la vie communautaire. Mais nos attentes personnelles vis-à-vis de la messe sont-elles à la bonne mesure ?

C’est la raison pour laquelle, son dépouillement aidera à fixer des objectifs pastoraux pour les années à venir. Les « résultats » donneront du « grain à moudre » à votre Équipe Pastorale Paroissiale.

L’enquête peut s’adresser aussi bien à des enfants qu’à des adultes, à des pratiquants réguliers ou à des très occasionnels. N’hésitez pas à la diffuser autour de vous. Il est possible également de la remplir en ligne sur le site de la paroisse.

 

+ P. Guillaume Langlois et l’Équipe Pastorale Paroissiale


Edito du 5 février 2017 

« Vous, vous êtes… » (Mt 5, 13.14)

 

De 54 à 68 après Jésus-Christ Néron règne. Paul est arrêté à Jérusalem vers 55. En 64, Rome est incendiée et éclate une persécution contre les chrétiens. Vespasien succède à Néron jusqu’en 79. Jérusalem est prise par Titus en 70. C’est vers cette même date qu’est écrit l’Évangile selon Marc. Titus règne de 79 à 81. Vers 80, les Évangiles selon saint Matthieu et saint Luc sont mis par écrit. L’empereur Domitien règne de 81 à 96. L’Évangile selon saint Jean ainsi que son Apocalypse sont rédigés vers 90.

Sautons quelques années. Entre 150 et 155, Justin de Naplouse écrit son « Apologie pour les chrétiens » adressée à l’empereur régnant alors, Antonin le Pieux (138-161). Justin sera lui-même exécuté en martyre à Rome entre 163 et 168 sous le règne de Marc Aurèle (161-181). À l’empereur, dans son « Apologie », il décide de témoigner en faveur « des hommes de toute race injustement haïs et persécutés » parce qu’ils sont chrétiens.

Après avoir réfuté des accusations portées contre eux (leur nom de chrétien, leur prétendu athéisme, leur refus de rendre un culte aux idoles, la peur qu’ils soient séditieux), Justin de Naplouse expose sa foi. Il commence par témoigner de lui-même : « Nous qui prenions plaisir, autrefois, à la débauche, nous n’aspirons plus, aujourd’hui, qu’à la chasteté; (…) nous qui aspirions par-dessus tout à nous procurer des biens ou de la fortune, nous mettons aujourd’hui en comme ce qui nous appartient, pour le partager avec quiconque se trouve dans le besoin (…). Nous qui nous laissions aller, les uns envers les autres, à la haine et au crime et qui n’admettions point d’étranger dans nos foyers en raison de nos coutumes, nous partageons avec ces derniers, aujourd’hui, après la manifestation du Christ, le même genre de vie… » Le Christ nous demande « d’être constant dans l’épreuve » - poursuit-il plus loin, parce que le Christ a dit : « Que vos bonne œuvres brillent aux yeux des hommes afin qu’en les voyant, ils célèbrent votre Père qui est dans les cieux » (cf., Mt 5, 16).

Quatre-vingt ans après avoir été écrit, l’Évangile de Matthieu devient, en plus des œuvres, un motif de justification dans l’adversité parce qu’il comporte les paroles du Christ, sel et lumière.

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito du 29 janvier 2017 

« Choisis la vie »

 

« Accepter de ne pas tout pouvoir, ni tout vouloir. Savoir que, jusque dans les limites imposées par la vie il est possible d’exercer notre liberté. Voilà qui demande comme un consentement à la réalité, non comme une restriction, une privation, mais parce que c’est notre dignité de femmes et d’hommes qui est en jeu lorsqu’il s’agit d’assumer, pour ne pas perdre nos raisons d’espérer. Parce qu’oublier d’espérer serait le signe de la mort, quelle qu’elle soit, aurait gagné. Oui, d’abord : repérer le possible, et faire le choix de prendre nos responsabilités, dans ce qu’on peut faire. Choisir la vie pour rester libre, même quand on ne peut pas tout. Choisir, et se tenir à son choix. Se porter volontaire et durer au-delà de ce que l’on ressent, parfois en serrant les dents, pour ne pas se laisser envahir par tout ce qui pourrait mener au découragement (…) Choisir la vie, c’est peut-être aussi cesser de remettre l’éternité à plus tard, et de l’accueillir jusque dans les limites du quotidien, comme une force qui offre de rester humain, même au plus noir des nuits qui pourraient nous déshumaniser. » (extraits d’une homélie du père Arnaud Chillon, Recteur de la Cathédrale ND de la Treille à Lille).

Ce dimanche est dédié au travail de « la pastorale de la santé » : la pastorale effectuée à l’hôpital ou en maison de retraite ou la communion apportée à domicile. « Choisis la vie » c’est aussi de ce que nous sommes invités à faire à travers le sacrement des malades tel qu’il nous est proposé. Vous pouvez contacter le père Guillaume Langlois.

+ P. Guillaume Langlois

 


Edito du 22 janvier 2017 

Belle fête de la Saint Vincent à tous

 

Le diacre martyr espagnol du IVème siècle, patron des vignerons et des viticulteurs, - Vincent de Saragosse - , partage exceptionnellement le jour de sa fête avec le 3ème dimanche du Temps Ordinaire. C’est l’occasion de se réjouir des textes que la liturgie nous propose et qui peuvent éclairer notre fête.

La place de l’activité viticole dans la construction de l’identité de notre territoire est très grande. Cette fête est pour tous. Qu’elle soit célébrée à la lumière du Christ mort et ressuscité dit aussi la foi de notre peuple.

Jésus vivait au milieu d’un peuple de marchands, d’artisans, de cultivateurs, de viticulteurs, d’éleveurs ainsi que de pécheurs de poissons. Toutes ces activités du bassin méditerranéen axées sur une économie agraire n’ont guère de rapport avec le barsuraubois d’aujourd’hui. Mais, si Jésus appelait ses premiers disciples aujourd’hui par chez nous, que dirait-il à chacun et en particulier à nos amis vignerons ?

« Convertissez-vous, car le royaume de Dieu est tout proche. » (Mt 4, 17) dit-il à tous avant ensuite de s’adresser à quelques pécheurs de poisson : Simon-Pierre, André, Jacques et Jean « Venez à ma suite… » (Mt 4, 19). Que dirait-il ? En quels termes ? En vue de quoi ?

Or, nous savons et nous croyons que Jésus fait passer de l’ombre à la lumière quiconque se met à sa suite. C’est ce que nous célébrons au cœur de l’hiver.

Je remercie Mgr Yves Patenôtre et le père Vincent Roos de présider et de célébrer cette eucharistie.

 + P. Guillaume Langlois.


Edito du 15 janvier 2017 

« Ce mystère, c’est que toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, 

au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Évangile. » Ephésiens 3, 5-6

 

Le temps de Noël se poursuit jusqu’à demain, fête du baptême du Seigneur. Aujourd’hui, c’est la solennité de l’Épiphanie. L’Évangile selon St Matthieu ignore l’épisode des bergers qui écoutent le chant des anges dans le ciel noir de cette nuit de Bethléem. St Matthieu a été marqué par un autre fait accompagnant la naissance du Messie : la venue d’étrangers jusqu’à Jérusalem guidés par une étoile. Ce fait est capital dans l’histoire du salut car il corrobore les promesses des prophètes: avec la venue du Messie, la souveraineté de Jérusalem est restaurée. Alors que c’est une capitale détruite et fuie avec l’exil puis occupée par Assyriens, Perses, Grecs et Romains, désormais l’on se déplace de loin pour y adorer le « Berger d’Israël ». L’Écriture nous fait adorer le Messie encore nouveau-né mais elle nous fait aussi prendre la mesure de l’universalité de son offre de salut. Toute ouverture à l’universel est toujours une remise en question de ses propres prétentions particulières et cette remise en question est possible en s’ouvrant au Christ-total. J’en parlerai dans mon homélie.

Cette universalité sera célébrée en paroisse le dimanche suivant avec la messe « sans frontière » à 10h30 à l’espace Jean-Pierre Davot. Cette messe unique est aussi la réponse à l’appel du pape François à s’ouvrir concrètement à la problématique des « mineurs migrants vulnérables et sans voix » (journée mondiale du Migrant et du Réfugié instituée en 1914 par le pape Benoît XV).

Enfin, aujourd’hui, - jour de l’Épiphanie - la quête est intégralement reversée à la mission des 221 diocèses du continent africain.

 

+ P. Guillaume Langlois


Edito du 8 janvier 2017 

« Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » Nb 6, 26

 

Nous fêtons Ste Marie, Mère de Dieu, et - depuis cinquante ans aujourd’hui - nous célébrons la journée mondiale de la paix. Elle a été initiée par le pape Paul VI. C’est aussi aujourd’hui la naissance d’un tout nouvel organe de la curie vaticane : le Dicastère pour le Service du Développement humain intégral. Pour le saint-père, il est d’usage en cette journée de s’adresser à tous les chefs d’état et responsables à travers le monde pour leur présenter ses vœux de paix conformément à la première lecture de ce jour tirée du livre des Nombres qui rapporte les mots de Moïse à Aaron et à ses fils (Cf., Nb 6, 22-27)

Le message pour cette cinquantième journée de la paix est inspiré de la spiritualité de la sainte famille toute cachée dans le secret de Bethléem et de Nazareth alors que Marie médite tous ces événements dans son cœur (Cf., Lc 2, 19). Le cœur humain - justement - peut être branché sur la source de la paix qu’est le Christ autant qu’il peut être un foyer de violence. Aucun conflit à n’importe quelle échelle ne peut se régler autrement que par la voie de la raison fondée sur la vérité, la justice et la liberté. Chacun de ces principes sont aussi des fruits de l’Esprit. Ils trouvent leur origine en l’Amour. Autrement-dit, il est pernicieux et équivoque d’imaginer que la violence résoudra quelque conflit que ce soit.

En attirant notre attention sur la « racine domestique d’une politique non-violente » et en proposant son « invitation », le pape François nous plonge dans l’imitation de Jésus dans son ministère d’Envoyé et de Fils du Père mais aussi de fils de Marie et de Joseph où l’obéissance apparaît comme un chemin de croissance du cœur. Les Béatitudes (cf., Mt 5, 3-10) apparaissent comme un « style » pour les artisans de paix qui défendent que l’unité prévaut sur le conflit.

Tous mes vœux !

 

+ P. Guillaume Langlois